Critique Cinéma : Dredd (DVD)

Par Nivrae @nivrae

Dredd est un film de Pete Travis qui sort en DVD en France le 11 février 2013.

Synopsis : Dans un avenir proche, les Etats-Unis ne sont plus qu’un immense désert irradié. Mega City One est une métropole tentaculaire rongée par le vice. La seule forme d’autorité restante est représentée par les juges, une police urbaine qui cumule toutes les fonctions : flic, juge et bourreau. Une nouvelle drogue se propage,la Slo-Mo, qui permet de percevoir la réalité au ralenti. Sa distribution est contrôlée par Ma-Ma, ancienne prostituée, devenue baronne de la drogue. Dredd, le juge ultime, va se voir assigner une mission dans les environs de la tour de Ma-Ma et va devoir s’y confronter.

Casting : Karl Urban, Olivia Thirlby, Lena Headey, Wood Harris, Domhnall Gleeson, Langley Kirkwood, Deobia Oparei

Disons le tout de suite, Dredd est un film de bourrins. Tiré des comics Judge Dredd déjà à l’origine du film éponyme avec Sylvester Stallone sorti en 1995, ce film a totalement éradiqué de son vocabulaire le mot finesse. Ce n’est pas du tout le remake du précédent mais il se déroule dans le même univers avec le même personnage et des effets spéciaux bien plus modernes.

Le scénario tient en deux lignes maximum : des méchants dealers sont dans une tour de 200 étages, Dredd remonte chaque étage pour éliminer la chef au sommet.

Nous assistons donc à une enfilade de couloirs et d’escaliers au pas de charge ponctuée de fusillades meurtrières répandant des litres et des litres d’hémoglobines dans des effets gores du plus bel acabit. De temps en temps ils prennent l’ascenseur, mais la tuerie ne s’arrête pas bien longtemps. Suivant le principe de « plus c’est sale, plus on aime », Dredd fait dans la surenchère, éliminant ses ennemis avec toutes sortes de grenades plus efficaces les unes que les autres quand ce n’est pas à grandes rafales d’arme automatique. Les ennemis ne seront pas en reste, ravageant un étage entier à l’arme lourde sans aucune considération pour la structure d’un bâtiment qui continue sur plus de 125 étages au dessus de leurs têtes.

Dredd n’enlèvera jamais son casque, ne nous laissant voir que le bas de son nez, sa bouche et son menton carré interprétés par Karl Urban (Eomer dans le Seigneur des Anneaux et le héros de Doom), menton carré qui ne bougera que très parcimonieusement, laissant échapper des répliques dépassant rarement la formule sujet-verbe-complément (« I am the law ! »). La méchante Ma-Ma est interprétée par Lena Headey (Cersei Lannister dans Game Of Thrones). Le rôle de la blonde acolyte de Dredd est réduit à la portion congrue. Elle sera cependant la seule à faire preuve de quelque chose qui s’approche d’un sentiment tandis que Dredd ne se départira jamais de sa complète froideur et Ma-Ma de son sadisme.

Plus respectueux des comics originaux que son aîné, le film dispose d’effets spéciaux très bien réalisés qui ne parviennent pas à empêcher d’éprouver une certaine lassitude, les couloirs succédant aux couloirs et les escaliers aux escaliers.

Note de Gorbak : 4/10 Sale et bourrin. Si vous cherchez autre chose qu’un défouloir décérébré empli de violence gratuite, passez votre chemin.