Critique Cinéma : La Tête en l’air

Par Nivrae @nivrae

La Tête en l’air est un film d’animation de Ignacio Ferreras qui sort en France le  30 janvier 2013.

Synopsis Après une vie professionnelle bien remplie, la mémoire d’Emilio commence à lui jouer des tours. La maison de retraite devient alors une évidence pour ses proches. Emilio y rencontre Miguel avec qui il se lie d’amitié et, à ses côtés, il découvre un nouvel univers. Ses nouveaux amis sont pleins de fantaisie, ont des souvenirs aussi riches que variés, mais ont aussi leurs petites défaillances dues aux effets du temps qui passe. Alors que les premiers signes inquiétants de la maladie d’Alzheimer apparaissent chez Emilio, Miguel et ses amis vont se mobiliser pour éviter son transfert à l’étage des « causes perdues », le dernier étage tant redouté de la maison de retraite. Leurs stratagèmes vont rythmer leurs journées et apporter humour et tendresse à leur quotidien.

Casting : Tacho Gonzalez, Mabel Rivera

Le film d’animation d’Ignacio Ferreras est une adaptation dela BDespagnole de Paco Roca « Arrugas » (Rides) parue chez Delcourt en 2007. Dans un style en 2D très classique, on y trouve une réflexion sur la vieillesse qui malgré ses touches d’humour est empreinte d’une tristesse immense par le côté inéluctable du futur de ses personnages.

Très attachants, Emilio, Miguel et ses acolytes trompent l’ennui du mieux qu’ils peuvent pendant que la santé de tous les pensionnaires de la maison de retraite se dégrade peu à peu et qu’ils se dirigent vers la fin du voyage, le fameux étage des assistés.

Tentant d’animer leur quotidien en attendant une hypothétique visite de leur famille, nous les suivons durant les repas, la gymnastique, gavés en médicaments et s’en remettant à l’humour en observant mutuellement l’état de chacun empirer.

Récompensé du Goya 2012 de la meilleure animation et de celui du meilleur scénario, le film progresse lentement, à petit pas, à la vitesse de ses personnages accompagnés par un piano déchirant. Un peu trop lentement d’ailleurs pour retenir l’attention du spectateur durant 1h29, des moments de flottement venant nous bercer, comme la ribambelle de petits vieux somnolant sous la véranda.

L’état auquel ils ne peuvent échapper et leur quotidien morne sont d’autant plus tristes que les personnages sont sympathiques et l’on finit par aimer tous ces aînés plus ou moins atteints par la vieillesse ou la maladie. La dédicace de fin « aux retraités d’aujourd’hui et à ceux de demain » finira de nous marquer en nous envoyant en pleine face notre possible destinée.

Note de Gorbak: 7/10, des longueurs, mais qui font aussi partie du quotidien de ces personnages. C’est un film extrêmement triste et poignant malgré l’humour présent à petites touches. A déconseiller aux personnes déprimées.


La Tête en l’air