Happiness Therapy

Par Fredp @FredMyscreens

Bradley Cooper et Jennifer Lawrence en doux dingues, c’est dans Happiness Therapy, la nouvelle petite sensation du ciné indé américain qui ne propose en fait rien de bien neuf.

Après son Fighter qui s’était plutôt bien battu aux Oscars en récompensant Christian Bale et Melissa Leo, le réalisateur David O’Russel est de retour avec Happiness Therapy (Silver Linings Playbook). Fini la boxe, cette fois il s’intéresse à Pat Solitano qui sort de l’hôpital psychiatrique après une longue crise due après avoir surpris sa femme avec un autre homme. De retour dans sa famille, il a décidé de remettre de l’ordre dans sa vie pour reconquérir sa bien aimée mais va faire la connaissance de la toute aussi déjantée Tiffany. Ensemble, ils vont reprendre leurs vies en main.

Comme pour Fighter, le réalisateur dépasse vite le contexte de son histoire pour simplement parler des rapports familiaux complexes d’une famille dysfonctionnelle. Entre la mère attendrissante et effacée, le fils loser et psychologiquement fragile et son frère qui a tout réussi mais n’est finalement pas plus stable et évidemment le père accro au jeu et aux superstitions (campé ici par Robert De Niro), il y a de quoi faire et d’autres personnages viennent ici se greffer parfois inutilement (Chris Tucker) à l’intrigue pour étendre le cercle de cette famille complètement barge mais à laquelle on s’attache.

Cependant, très vite ces personnages se révèle également assez irritants. En effet, aucun d’eux ne peut parler sans crier sur les autres et très vite c’est la cacophonie et les disputes incessantes qui l’emportent sur cette recherche du bonheur et de la sérénité de Pat. Et cela pendant deux longues heures. Il y avait peut-être un moyen plus subtil pour parler des problèmes de communication dans la famille non ? D’autant plus que le réalisateur faisait déjà exactement la même chose dans Fighter.

Avec beaucoup de longueurs, le film peine à trouver son rythme et l’alchimie entre Bradley Cooper et Jennifer Lawrence a du mal à prendre si bien que le final digne d’une rom’ com’ complètement téléphoné en devient assez inconsistant. Heureusement l’acteur dégage une sympathie et une bonne humeur qui nous donne envie de le voir réussir à avancer malgré tout et l’actrice arrive à tenir tête à Robert De Niro de façon assez étonnante.

Au final, on ne retiendra pas grand chose de ce Happiness Therapy, film doux-amer sur les rapports familiaux et l’amour un peu cinglé, déjà abordé mille fois dans des films indés du même calibre et c’en est d’autant plus étonnant de le voir entrer dans la course aux récompenses annuelles en représentant des Weinstein.

Happiness Therapy