Flight est le nouveau film de Robert Zemeckis (Retour vers le futur 1 à 3, Forrest Gump, A la poursuite du Diamant Vert, Qui veut la peau de Roger Rabbit, Seul au monde, …) qui sort en France le 13 février 2013.
Synopsis : Whip Whitaker, pilote de ligne chevronné, réussit miraculeusement à faire atterrir son avion en catastrophe après un accident en plein ciel. L’enquête qui suit fait naître de nombreuses interrogations. Que s’est-il réellement passé à bord du vol 227 ? Salué comme un héros après le crash, Whip va soudain voir sa vie entière être exposée en pleine lumière.
Casting : Denzel Washington, Don Cheadle, Kelly Reilly, John Goodman, Bruce Greenwood, Melissa Leo, James Badge Dale, Nadine Velazquez
Flight est le nouveau film de Robert Zemeckis et marque son retour au film « live » après trois films en motion capture (Le pôle express, Beowulf, Le drôle de Noël de Scrooge), autant dire qu’il est attendu au tournant.
Après un crash aérien d’une beauté à couper le souffle, l’histoire nous entraîne à la suite du pilote de l’avion, salué tout d’abord comme un héros pour avoir sauvé l’immense majorité des passagers.
Denzel Washington campe le capitaine Whip Whitaker, sombre, torturé par le mensonge dont il a fait son quotidien jusqu’à ce que sa situation éclate au grand jour. Sur son chemin vers une rédemption qu’il refuse, il croisera Nicole, interprétée par Kelly Reilly (l’anglaise de l’Auberge Espagnole), une accro à l’héroïne qui cherche à décrocher.
L’enquête sur les circonstances du crash va révéler peu à peu la situation de Whitaker, autour duquel vont graviter plusieurs personnes qui vont l’aider à s’enfoncer plus loin dans le mensonge, Charlie (Bruce Greenwood), un vieil ami, représentant du syndicat des pilotes et Hugh Lang (Don Cheadle), son avocat dans l’affaire, qui pour chercher à le tirer d’affaire sont prêts à étouffer des preuves. Le pire, mais également le plus sincère sera Harling Mays (John Goodman), probablement son ami le plus proche, qui le fournit en drogue et en alcool dès son réveil à l’hôpital.
Magnifiquement interprété par Denzel Washington, Whip Whitaker tentera de faire tenir ses mensonges jusqu’au dénouement final. Le personnage de Kelly Reilly ne fera que croiser sa route, la partager quelque temps et repartir en quête de rédemption, c’est d’ailleurs une vraie déception de ne plus la voir durant la deuxième moitié du film.
Cette rédemption est ce qui rend ce film très « américain ». La multitude de références à Dieu et au destin peut gêner et faire passer ce film pour un plaidoyer religieux, mais ce n’est que la façon américaine d’envisager l’inexplicable, un « acte de Dieu ». La femme ultra-religieuse du copilote se chargera d’ailleurs par son attitude de nous faire prendre du recul par rapport à ce message. Dieu sera mentionné jusqu’à la scène de fin, tellement typique du film américain et qui s’avère toujours aussi inutile que dans ses déclinaisons précédentes dans d’autres films.
Si Dieu est mentionné souvent, le Diable, lui, est bien présent. C’est John Goodman. Interprétant un rôle d’ami dealer excentrique et culotté il fait penser à un mélange entre Jeff Bridges et lui-même dans The Big Lebowski. Débarquant deux fois sur « Sympathy for the devil » des Stones, son personnage crève l’écran et l’on regrette de le voir si peu. Il mériterait un film à lui tout seul et est une raison suffisante de voir Flight.
La musique des Rolling Stones est très présente dans le film et lui donne un rythme qui fait passer agréablement les 2h18.
Note : 7,5/10, Zemeckis réalise un bon film, magnifiquement interprété par Denzel Washington. Le crash est impressionnant et John Goodman est incroyable. On peut regretter un côté très américain.