Gangster Squad, critique

Gangster Squad, critique

Casting en or et second degré requis pour Gangster Squad qui ne révolutionne pas le genre mais reste un amusant melting-pot de tout ce qui l’a construit.

Gangster Squad, critiqueAprès les zombies (Bienvenue à Zombieland), Rubein Fleischer change de registre pour le film de gangsters et, pour l’occasion, s’est vu offrir un casting royal, dans la grande tradition du genre. Sean Penn, Josh Brolin, Ryan Gosling, Emma Stone dans un Los Angeles mafieux de l’après-guerre, inutile de dire que c’est tenant, même si l’histoire reste tout ce qu’il y a de plus classique. C’est simple, un groupe de flics aux méthodes un peu expéditives va tenter de déloger le grand parrain Mickey Cohen. De la constitution de l’équipe aux braquages en passant par l’inévitable fusillade finale avec un désir de vengeance, le film rassemble tous les clichés pour les pousser à fond.

Évidemment, le film n’apporte rien au genre mais dès le premier braquage lamentablement foiré, on sent bien que le film ne se prend pas vraiment en sérieux et c’est encore plus le cas dès que l’on remarque que les acteurs caricaturent complètement tous leurs personnages pour s’amuser avec les flingues et mitrailleuses, que ce soit Josh Brolin plus monolithique que jamais, Ryan Gosling donnant un caractère enfantin à son personnage avec une voix pré-pubère, Emma Stone belle plante fatale, Nick Nolte chef bourru mais surtout Sean Penn en roue libre pour faire la grimace façon De Niro dans le rôle du parrain local.

Gangster Squad, critique

D’un certaine manière Gangster Squad reprend toutes les scènes marquantes du genre, des Incorruptibles à L.A. Confidential, aboutissant à un gros melting pot. On pourra toutefois s’amuser à essayer de retrouver de quels films les séquences et personnages types ont été pris. Mais le réalisateur a toutefois du mal à trouver son ton. En effet, entre le second degré, la parodie, l’hommage ou le repompage, il ne sait pas trop sur quel pied danser et cela risque bien de déconcerter les connaisseurs.

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Malgré les poncifs qui s’empilent et événements prévisibles, Fleischer a un certain sens du rythme et adopte une image assez léchée sans oublier une violence graphique complètement assumée dès la scène d’ouverture. Le réalisateur donne finalement au film un esprit BD pulp où le charme rétro du Los Angeles mafieux des 50′s fonctionne à merveille.

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Si le film ne marquera évidemment pas sur le long terme (et il n’en a de toute façon pas la prétention), il nous fait tout de même passer un bon moment avec son casting qui s’amuse pourvu que l’on accepte son second degré maladroit, c’est l’essentiel pour ceux à qui le genre manquait sur grand écran depuis un moment.