Critique Cinéma : Les Amants Passagers

Par Nivrae @nivrae

Les Amants Passagers est le nouveau film de Pedro Almodóvar, sorti le 27 mars 2013 en France.

Synopsis : Des personnages hauts en couleurs pensent vivre leurs dernières heures à bord d’un avion à destination de Mexico. Une panne technique (une sorte de négligence justifiée, même si cela semble contradictoire ; mais, après tout, les actes humains le sont) met en danger la vie des personnes qui voyagent sur le vol 2549 de la compagnie Península. Les pilotes s’efforcent de trouver une solution avec le personnel de la tour de contrôle. Le chef de la cabine et les stewards sont des personnages atypiques et baroques, qui, face au danger, tentent d’oublier leur propre désarroi et se donnent corps et âme pour que le voyage soit le plus agréable possible aux passagers, en attendant que la solution au problème soit trouvée. La vie dans les nuages est aussi compliquée que sur terre, pour les mêmes raisons, qui se résument à deux mots : « sexe » et « mort ». Les passagers de la Classe Affaire sont : un couple de jeunes mariés, issus d’une cité, lessivés par la fête du mariage ; un financier escroc, dénué de scrupules, affligé après avoir été abandonné par sa fille ; un don juan invétéré qui a mauvaise conscience et qui essaie de dire au revoir à l’une de ses maîtresses ; une voyante provinciale ; une reine de la presse du cœur et un Mexicain qui détient un grand secret. Chacun d’eux a un projet de travail ou de fuite à Mexico. Ils ont tous un secret, pas seulement le Mexicain. La vulnérabilité face au danger provoque une catharsis générale, aussi bien chez les passagers qu’au sein de l’équipage. Cette catharsis devient le meilleur moyen d’échapper à l’idée de la mort. Sur fond de comédie débridée et morale, tous ces personnages passent le temps en faisant des aveux sensationnels qui les aident à oublier l’angoisse du moment.

Casting : Javier Cámara, Carlos Areces, Raúl Arévalo, Lola Dueñas, Cecilia Roth, Hugo Silva, Antonio de la Torre, José Maria Yazpik, Guillermo Toledo, Penélope Cruz, Antonio Banderas, Paz Vega, José Luis Torrijo, Blanca Suárez

Pedro Almodóvar revient aux sources avec une comédie kitsch, après avoir affronté le dramatique et même le fantastique (La Piel que Habito). Un film d’une heure et demi sur un vol à destination de Mexico qui suite à une panne technique doit atterrir presque au point de départ.

On va donc suivre les passagers et le personnel de se vol pendant 1h30. Entre les passagers drogués, le personnel et sa sexualité… on va voguer en eau trouble à 30000 pieds en se demandant ce qu’on fait dans cette salle de cinéma. Pas une seule seconde je n’ai accroché à l’humour, le ton et les sketchs du film.

J’ai l’impression que le côté kitsch/baroque qu’Almodóvar faisait avant, n’est juste pas le même que dans ce film. Ici on observe une équipe très étrange, mener des actions étranges et sans en comprendre le but. Le scénario n’est pas terrible, les « retournements » de situation sont pas fameux et les histoires de cul (oui littéralement) entre les personnages sont mauvaises.

J’ai passé un instant d’ennui total devant le film, un petit sursaut de mieux avec la partie « comédie musicale » avec les 3 stewards. Mais le reste c’était vraiment pas de mon goût.

Almodóvar a beaucoup changé de style, en une petite vingtaine de film il s’est essayé à tout mais là c’était visiblement pas un bon choix, ou alors pas la bonne époque pour ça. En sortant de la salle, ma première phrase a été « Je ne sais pas quelle drogue il a pris, mais je n’en veux pas. ». Je sais qu’il a voulu faire une métaphore sur la société espagnole actuelle, mais je pense ne pas en avoir saisi réellement l’idée.

Ma note : 2/10