Les Croods, critique

Les Croods, critique

On remonte le temps et on se retrouve à l’aire préhistorique pour faire connaissance avec Les Croods, une famille déjantée et touchante qu’on est pas près d’oublier !

Les Croods, critiqueAprès Dragons, le créateur de Lilo & Stitch, Chris Sanders, réalise son 2e film pour Dreamworks. Et étant donné que Dragons était le seul de la firme à s’élever au niveau de Pixar, Les Croods était forcément attendu au tournant par les fans d’animation. Même le marketing raté cherchant à vendre un nouvel Âge de Glace n’aura pas tant que ça réduit notre confiance dans ce réalisateur qui s’est tout de suite montré capable du meilleur.

Après la relation père-fils abordée dans Dragons, c’est cette fois à la relation père-fille qu’il s’intéresse dans les Croods, et plus largement, aux relation familiales. Ainsi, le réalisateur n’hésite pas à nous plonger dans le film avec une partie de chasse endiablée ou chaque membre de la famille a son rôle à jouer pour rapporter de la nourriture à la maison. Car les temps sont difficiles pour les Croods et, enfermés dans leur caverne pour échapper aux mortels animaux qui ont décimé leurs voisins. Au grand détriment de Eep, l’aînée de la famille en crise d’adolescence, la petite famille vit reclus. Mais la Terre connait de grand bouleversements et la caverne va être détruite, forçant la famille à explorer le nouveau monde qui s’étale devant eux.

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Entre les Pierrafeu et l’Âge de Glace, les Croods prend tout de suite sa place dans l’ère préhistorique du cinéma avec un scénario simple (la famille va juste aller d’un point A à un point B en surmontant quelques obstacles) mais bourré d’idées. Et cela commence dès la première séquence menée à un rythme d’enfer pour nous présenter les personnages et leurs relations plus ou moins conflictuelles. Tout de suite, chacun a une identité bien marquée et l’esprit assez cartoony du film s’impose d’embléeLes gags pleuvent pour les petits et les grands sans aucune baisse de régime.

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Il faut dire que l’univers du film se prête à une découverte perpétuelle de nouveaux éléments. Le film est bourré d’idées, que ce soit du bestiaire particulièrement bien fourni en créatures étranges, aussi mignonnes (impossible de ne pas craquer pour Belt, le paresseux faisant office de ceinture) que menaçantes, de décors avec lesquels les interactions sont toujours surprenantes ou des gags qui s’enchaînent. L’un des crédos moteurs répété sans arrêt par le personnage de Guy (et qu’aimerai développer le paternel Grug) est la recherche perpétuelles d’idées pour s’adapter au nouveau monde qui prend vie sous nos yeux et le réalisateur adopte parfaitement cet état d’esprit.

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Mais en plus des idées qui vont faire rire toute la famille (car ici, plusieurs niveaux d’humour sont présents, adaptés intelligemment à chaque public), Les Croods se révèlent une famille attachante, en particulier grâce la relation unissant Eep et son père. Les liens père-fille se forgeant lors de l’adolescence de celle-ci sont ici abordés de manière très juste sans surligner les émotions. Mais c’est toute la famille qui a aussi sa propre storyline et chacun évolue jusqu’à la fin où l’on sent qu’ils ont tous accompli quelque chose qui contribue à rendre plus fort les liens familiaux. Mais en plus de ça, il y a aussi ce message invitant à partir à la découverte du monde et à en affronter les dangers qui est développé de manière particulièrement efficace et donne alors une lecture plus profonde qu’il n’y parait au film.

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Ne prenant jamais ses publics (enfants, ados, parents, chacun y trouvera son bonheur) pour des idiots, Les Croods est donc une histoire bourrée de drôles d’idées et en même temps profondément attachante, tout ce qu’il faut pour qu’un film d’animation soit réussi. Avec cette nouvelle réussite, Chris Sanders devient incontestablement le réalisateur à suivre chez Dreamworks qui apporte au studio l’âme qu’il lui manquait. Bienvenue dans l’univers de la famille la plus craquante de toute la préhistoire.