Soderbergh s’attaque encore aux questions pharmaceutiques dans Effets Secondaires et livre un petit thriller manipulateur assez classe sans être mémorable.
Il sera donc question dans Effets Secondaires, des conséquences d’un certain traitement anti-dépression. Mais Soderbergh étant aussi un réalisateur qui aime s’attaquer à différents genres, il va encore s’embarquer dans un exercice de style audacieux grâce à un scénario qui va habilement essayer de nous perdre. Ainsi, le film débute comme une nouvelle enquête sur les dérives du système de santé que l’on attendait mais très vite le trouble s’installe sur la dépression de Rooney Mara que doit soigner Jude Law. Nous voilà alors embarqués dans un thriller psychologique plutôt bien troussé.
On pouvait pourtant se douter assez vite de cette tournure que prendrait l’histoire simplement avec la séquence d’introduction toute hitchcockienne et mystérieuse dont la fin sera le miroir. Il n’y a pas de doute, l’exercice de Soderbergh est ici d’adapter le style du maître du suspense à ses préoccupations récurrentes. Avec une grande classe, il va donc jouer au manipulateur et il y arrive plutôt bien, installant en permanence le doute sur les véritables intensions des différents personnages. Le pire, c’est que le bougre arrive bien à nous perdre dans l’intrigue d’un scénario écrit avec une certaine astuce et en plus il y glisse un message bien senti contre le système médical bienvenu.
Il faut dire que le réalisateur peut s’appuyer sur des comédiens particulièrement investis dans des personnages qui ne lâchent rien. Si on oubliera rapidement Channing Tatum, Jude Law et Catherine Zeta-Jones sont particulièrement bons dans la tension qu’ils apportent à l’intriguent et leurs face-à-face sont de très bons moments où l’on se demande qui va gagner. Mais c’est surtout Rooney Mara qui se révèle encore une fois surprenante ici, à la fois fragile et redoutable. Une chose est certaine, c’est bien l’une des actrice les plus protéiforme de la nouvelle génération et il faut bien compter sur elle.
Si Effets Secondaires n’est pas forcément le film que l’on attendait c’est pour le mieux et le nouvel exercice de style assez hitchcockien de Soderbergh fonctionne assez bien dès qu’on se laisse emporter par l’intrigue est les petits retournements de situation assez efficaces. Mais c’est surtout le casting parfaitement dirigé qui donne tout son cachet et son intérêt au film.