Critique Cinéma : Stoker de Park Chan-wook (Old Boy,..)

Critique Cinéma : Stoker de Park Chan-wook (Old Boy,..)

Stoker : dans vos salles le 1er mai 2013

Stoker c’est le petit dernier de Park Chan-wook. Le réalisateur Sud Coréen de génie qui nous avait gratifié en 2003 de l’excellent Old Boy. Le film sortira le 1er Mai 2013.

Synopsis : Stoker c’est l’histoire d’India, jeune fille prodige mais renfermée pour ne pas dire névrotique. Son père meurt dans un accident de voiture, son oncle inconnu au bataillon débarque. Il ressemble à son père jeune, sa mère perd tout doucement la raison, l’histoire ne va pas s’écrire comme vous pouvez l’imaginez. Par contre tout va dérailler.

CastingMia Wasikowska (India Stoker, la fille) - Nicole Kidman (Evelyn Stoker, la mère) - Matthew Goode (Charles Stoker, l’oncle inconnu).

Je radote, je radote mais si vous regardez la bande annonce, dès que vous savez que vous irez voir le film, coupez là et vite. Trop longue, peu révélatrice mais présentant trop de moment sur toute la durée du film elle ne vous dira pas tout (ouf !) mais vous montrera bel et bien un bout de quasiment toutes les scènes du film ou presque. L’intrigue du film ne se déroule pas vraiment complètement comme on pourrait l’imaginer en voyant la bande annonce et Park Chan-wook réussit à nous scotcher pendant 1h40 avec un film lent, contemplatif, qui ne s’excite pas quand le sang coule, rien.

Critique Cinéma : Stoker de Park Chan-wook (Old Boy,..)

Ambiance ambiance..

Une réussite totale, un superbe thriller joué à la perfection notamment Mia Wasikowska complètement imprégnée de son rôle d’adolescente surdouée, violente, attentive, douce et déterminée à la fois. Plusieurs fois surprenante. Troublée par son oncle comme sa mère, la dernière demi heure du film est un long fleuve tranquille et inattendu. Calme mais sanglant, violent mais doux. On a vraiment pris notre pied dans cette salle obscure et on en redemande. Dès sa sortie blu-ray je m’en reprendrais une tranche afin de pouvoir, scénario en tête, revivre encore différemment toutes ces scènes dont on ne sait vers quoi elle aboutiront vraiment, même si l’air fredonné n’est pas totalement étranger.

L’oncle fort, la fille perturbée, la mère faible, telle est leur facette privée. Inversez tout et vous aurez leur facette publique. Une fille et une mère qui ne se connaissent pas découvrent un oncle qu’elles ne connaissent pas plus. Ce dernier apparaît curieusement à l’enterrement du père de famille, le reste de la famille connait son secret mais India et Evelyn tombent sous le charme de Charles.

Ma note : 10/10. Oh ce n’est pas un chef d’oeuvre intemporel comme les rares films qui méritent un 11/10 mais Stoker est un beau joyau, un très bon film, une bonne surprise que je n’avais pas vu arriver et surtout il arrive à dépasser le cadre qu’on devine en lisant son synopsis, en regardant sa bande annonce. Mia incarne son rôle à la perfection pendant que Nicole et Matthew lui donnent la réplique avec justesse.

Beau et lent, le film déplaira aux gens qui aiment entendre la 9ème de Beethoven à la moindre goutte de sang et attendent de la caméra qu’elle s’agite. Soixante ans plus tôt, accompagné d’une musique au piano, filmé en noir et blanc, ce film aurait pu être tourné par Alfred Hitchcock et d’ailleurs tout dans le film le rend quasiment impossible à dater si ce ne sont quelques détails bien contemporains. Le seul défaut du film, c’est qu’il ne dure pas 3h mais bien une petite heure et 40 courtes minutes. Miam !

La fiche complète du film est sur Allociné (Stoker), pour la bande annonce c’est par là :