Iron Man 3, critique

Iron Man 3, critique

Tony Stark est de retour pour un 3e volet d’Iron Man qui change de ton mais n’est pas forcément celui que l’on attendait.

Iron Man 3, critiqueAprès le carton planétaire d’Avengers, c’est à nouveau à Iron Man d’ouvrir le bal de la suite des adaptations Marvel qui mèneront à Avengers 2. Pour l’occasion on change de réalisateur et c’est donc Shane Black qui prend la suite de Jon Favreau qui avait fortement déçu sur le second volet. Le réalisateur de Kiss Kiss Bang Bang qui avait également officié sur les scénarios de l’Arme Fatale, le Dernier Samaritain, Last Action Hero, ou encore Au revoir à jamais refait donc équipe avec Robert Downey Jr et tous les deux semblent bien s’amuser à retourner un petit peu l’icône cool qu’était devenu l’homme de fer.

Contrairement à Iron Man 2 qui n’était qu’un teasing pour Avengers, ici le scénariste et réalisateur a eu la bonne idée d’isoler son personnage du reste de l’univers Marvel en donnant à l’histoire un enjeu bien plus personnelle. Après une crise d’égo, Tony Stark a donc provoqué un terroriste qui menace les USA. Le message est passé et le Mandarin détruit alors la maison de Stark. Rempli de vengeance, celui-ci va tenter se faire passer pour mort afin d’éliminer son ennemi et déjouer un diabolique complot autour du virus Extremis.

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Après avoir rapidement posé son contexte et ses nouveaux personnages, Shane Black détruit donc de fort belle manière les fondations de Tony Stark. La destruction complète et spectaculaire de sa maison en bord de mer devient alors le point de départ d’un parcours intéressant pour le héros qui va devoir faire ses preuves pour montrer qu’il est bien plus qu’un homme en armure (on le verra d’ailleurs très peu en rouge et or). Le voilà isolé, presque sans technologies à disposition et il va pourtant devoir surmonter ses angoisses pour mener à bien sa mission et sauver Pepper.

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La chute du héros est toujours un point de départ intéressant et il est aussi passionnant d’en voir les variantes selon les auteurs. De ce côté, avec la promo qui a été faite, on s’attendait réellement à voir un Iron Man au fond du gouffre en pleine survie pour mieux renaître  Et pourtant ce n’est pas ce qu’il va se passer car Shane Black va bien imposer sa patte, et si cela peut déconcerter par rapport à ce que l’on attendait, on ne pourra pas nier cette fois que le réalisateur se soit laissé guider par la production. En effet, le réalisateur laisse tomber le côté rock’n’roll des deux premiers films pour y apporter une touche d’humour de buddy movie issu années 80/90. Un humour pas toujours très bien placé (le gamin qui aidera notre héros sans doute imposé par la prod …) qui mise naturellement pleinement sur l’égo de notre super-héros.

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Mais il est dommage que cet humour empêche le héros de sombrer totalement (alors que l’on attend toujours que les scénaristes s’attaquent à l’arc culte « le Démon dans la Bouteille»  traitant de l’alcoolisme de Stark) et de gâcher certains pans de l’histoire. En particulier le méchant qui n’est pas vraiment celui que l’on attendait. Pour l’histoire, ce rebondissement est très drôle et bien foutu, d’autant plus qu’il met un autre personnage particulièrement en valeur, mais cela plombe complètement la menace et son côté sacré, faisant alors du thème du terrorisme une blague pour mieux critiquer le système américain. D’un autre côté, alors que Pepper se montre assez badass au début du film, elle devient ensuite une vulgaire demoiselle en détresse dans la dernière partie.

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Malgré ces problèmes dans l’histoire et un développement du héros que l’on n’attendait pas vraiment de cette manière, Iron Man 3 reste tout de même un divertissement plutôt bien foutu dont le climax convoquant les multiples armures construites par notre héros à ses heures perdues est bien exploité. Black fait alors ses preuves dans le film d’action de belle manière, tenant le récit sur plus de 2 heures sans nous ennuyer, remplissant convenablement son contrat mais on attend maintenant plus d’ampleur et de réelle dramaturgie autour de ce personnage toujours aussi superficiel.