Evil Dead 2013, critique

Evil Dead 2013, critique

Oh sacrilège ! On ose s’attaquer à un remake du cultissime Evil Dead ! ça n’apporte pas grand chose, mais au moins ça défoule bien !

Evil Dead 2013, critiqueQuand Sam Raimi a annoncé qu’il produirait le remake de son propre film Evil Dead, toute la planète « horreur»  a crié au scandale, d’autant plus qu’il ne serait pas derrière la caméra et qu’il nous a depuis annoncé une suite à l’Armée des Ténèbres (le 3e volet de sa saga). On peut bien se poser alors la question de l’utilité de ce remake qui n’a pas forcément lieu d’être, hormis pour dépoussiérer un peu les effets de l’original qui ont tout de même gardé tout leur charme et bénéficient toujours du génial sens de la mise en scène de Sam Raimi.

Mais la bonne idée qu’on eut Sam Raimi et Bruce Campbell producteurs, c’est d’embaucher un petit réalisateur prometteur dont le court-métrage, Ataque de Panico, est loin d’être passé inaperçu sur le web. Ayant gagné son ticket à Hollywood, l’uruguayen Fede Alvarez débarque donc sur l’un des projets les plus surveillés du cinéma de genre, n’ayant pas le droit à l’erreur devant le culte consacré à la saga Evil Dead par les fans.

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Le film est donc construit exactement de la même manière que l’original, une bande d’amis vient s’isoler dans une vieille cabane grinçante planquée dans les bois (cliché aujourd’hui véhiculé par le genre sous un angle plutôt comique tant il est éculé avec Tucker & Dale et la Cabane dans les Bois) et la lecture d’un livre (le légendaire Necronomicon). La différence est que cette fois, au lieu de venir y transgresser quelques interdits et faire la fête entre jeunes, l’objectif de cette isolement est la désintoxication de l’une des filles du groupe. Postulat qui change alors le ton du film, revenant sur des bases plus sérieuses de film d’horreur premier degré de la bonne époque.

Evil Dead 2013, critique

Et ce premier degré, Alvarez va l’assumer jusqu’au bout avec une immense générosité dans ses effets gores. Car en suivant les pas de Sam Raimi (il reprend allègrement certaines figures imposées de son style, hommage qui n’est toutefois point trop appuyé) il s’embarque dans un film d’horreur poisseux comme il faut qui, dès les premières possessions, ne va pas faiblir pendant 90 minutes, n’hésitant pas à faire subir les pires sévices à ses personnages. Couteaux électriques, seringues, et bien d’autres instruments tranchants comme l’inévitable tronçonneuses seront de la partie pour refroidir brutalement les 5 compagnons qui s’en prendront plein la tête, les bras ou les jambes.

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Déversant des pluies de sang sur ses personnages juste assez développés sans trop de clichés pour s’intéresser à l’histoire, ce nouveau Evil Dead assume ses excès qui feront alors sourire devant le sadisme premier degré qu’il montre mais cette surenchère gore empêche alors les frissons de faire leur effet. Si il est bien le film d’horreur le plus sanglant de ces dernière années, il n’est pas forcément le plus effrayant et ce, malgré une technique irréprochable pour mettre en scène ce train fantôme trash.

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On le redoutait ce remake et finalement, force est d’avouer qu’il n’est pas si désagréable car si il n’apporte strictement rien à la saga ou au genre, il reflète le véritable savoir-faire d’un réalisateur généreux à suivre et surtout après une difficile journée au bureau, c’est un vrai défouloir.