The Lebanese Rocket Society est un film documentaire de Joana Hadjithomas, Khalil Joreige (Je veux voir, Enfances) qui sort en France le 1 mai 2013.
Synopsis : Au tout début des années 60, durant la guerre froide et au temps du panarabisme, un groupe d’étudiants et de chercheurs libanais se lance dans la course vers l’espace et crée la « Lebanese Rocket Society ».
The Lebanese Rocket Society est le nouveau film de Khalil Joreige et Joana Hadjithomas. Ce documentaire raconte l’incroyable aventure d’étudiants et de scientifiques libanais qui se sont lancés dans la course à l’espace dans les années 60.
A l’époque, les Américains viennent juste de se poser sur la Lune et les Russes envoient de plus en plus d’astronautes dans l’espace. Un petit groupe d’étudiants mené par un professeur de l’université, la plupart issus de la diaspora arménienne, ont lancé ce projet farfelu qui a eu des résultats inespérés.
Aujourd’hui, au Liban, plus aucune trace de ce développement technologique majeur du monde arabe. C’est comme si les nombreuses années de guerre et de guerre civile qu’a connu le pays avaient effacé ces évènements.
Les deux réalisateurs vont les ressusciter, prolongeant le documentaire sur l’histoire du projet par une deuxième partie dans laquelle ils vont créer une réplique de la fusée Cedar 4 pour l’exposer dans l’université Haigazian et redonner au Liban au pan de son histoire oubliée. Une courte troisième partie présentera un dessin animé décrivant l’uchronie d’un Liban resté uni et ayant continué sa course à l’espace.
Le panarabisme d’hier s’est effondré en même temps que le projet, suite à la défaite de la coalition arabe face à Israël en 1967. Aujourd’hui les manifestations du printemps arabe paraissent sonner son retour, c’est le moment propice qu’ont choisi Hadjithomas et Joreige pour faire appel à la mémoire d’un pays en nous présentant cette incroyable histoire de l’union d’un peuple autour d’un projet fou porté par quelques scientifiques qui voulaient aller dans l’espace.
Note : 7/10 Belle évocation d’un pan oublié de l’histoire du Liban. Ce documentaire aurait pu fouiller un peu plus l’histoire au détriment de ces deux dernières parties.