Viramundo

Critique Cinéma : Viramundo

Viramundo est un film de Pierre-Yves Borgeaud qui sortira en France le 8 mai 2013.

Synopsis Le maître de la musique brésilienne Gilberto Gil part pour une tournée d’un nouveau genre à travers l’hémisphère sud. De Bahia, il se rend dans les territoires aborigènes d’Australie, puis dans les townships d’Afrique du Sud pour terminer son périple au cœur de l’Amazonie brésilienne.

Casting : Gilberto Gil, Vusi Mahlasela, Peter Garrett, Paul Hanmer

Critique Cinéma : Viramundo

Viramundo est un documentaire de Pierre-Yves Borgeaud, déjà réalisateur d’un documentaire sur Youssou N’Dour, « Retour à Gorée ». Nous suivons le périple de Gilberto Gil, grand musicien brésilien et ancien ministre de la Culture du Brésil. Durant son voyage chez les aborigènes, dans les townships, chez les indiens d’Amazonie, il partage avec ces minorités sa passion de la musique, de la connaissance et des échanges culturels.

Viramundo traite de la musique comme moyen d’expression, d’échange et de revendication de cultures subissant l’oppression et qui ont failli disparaître. Le périple démarre à Salvador de Bahia, ville natale de Gilberto Gil et gigantesque melting-pot de cultures, comptant le plus grand carnaval de rue du monde. Gilberto Gil s’envole ensuite pour l’Australie où il rencontrera tout d’abord Peter Garrett, ancien chanteur de Midnight Oil  et Ministre de l’Education, de la Jeunesse et de la Petite Enfance avant de partir à la découverte des territoires aborigènes, de leur culture et des tentatives de la sauvegarder grâce aux technologies modernes, l’un des piliers de son action au Brésil. Après quelques échanges, quelques chansons et une cérémonie aborigène, il part pour l’Afrique du Sud, à Soweto, rencontrer Vusi Mahlasela, l’une des grandes figures de la chanson anti-apartheid et Paul Hanmer, pianiste et arrangeur. Encore une fois c’est le même message de partage, d’espoir et d’accès à la technologie pour propager la culture qui est prôné.

Critique Cinéma : Viramundo

Gilberto Gil retournera ensuite sur les rives de l’Amazone, parmi les indiens qui tentent de sauvegarder leur culture et leur identité.

Si Gilberto Gil est un très sympathique vieux monsieur et le message de paix, de partage et de protection des cultures ainsi que le rôle de la culture et notamment de la musique dans la libération des peuples est intéressant, le film paraît parfois un peu vain et ces tribulations semblent sans véritable but.

On retiendra néanmoins ce qui fait marcher Gilberto Gil : l’espoir. Malgré le manque de moyens qui plombent le développement de sa politique de développement culturel au Brésil entamée pendant qu’il était ministre, malgré les difficultés que connaissent les aborigènes soutenus par des initiatives locales, malgré les difficultés des indiens à se faire entendre et la pauvreté qui mine encore les townships sud-africains, il poursuit son idéal inlassablement, sa guitare à la main, accompagné par un percussionniste fabuleux.

Note : 6/10, Un voyage musical en compagnie de Gilberto Gil, sympathique mais parfois sans but.