Du 15 au 26 mai : Cannes Classic

Par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Cannes,  c’est aussi Cannes Classic et l’occasion de (re)découvrir des films dans des copies restaurées 

Image du film Hiroshima mon Amour © DR

Au programme :

Pour commémorer le 50e anniversaire d’un  des péplums les plus célèbres et les plus polémiques de l’histoire du  cinéma, la 20th Century Fox, en partenariat avec Bulgari, présente une  copie restaurée de CLEOPATRA (CLEOPATRE) de Joseph L. Mankiewicz (1963,  4h03). La restauration numérique a été réalisée en 4K par  la 20th Century Fox. La projection aura lieu en présence de Kate  Burton, fille de Richard Burton et de Chris Wilding, fils d’Elizabeth  Taylor.

Le film des Jeux Olympiques de Munich  1972 : VISIONS OF EIGHT (1973, 1h49) de Youri Ozerov, Milos Forman, Mai  Zetterling, Claude Lelouch, Arhur Penn, Michael Pfleghar, John  Schlesinger, Kon Ichikawa. Présenté par le Comité International  Olympique. Restauration numérique 4K à partir du négatif  original par Warner Bros. Motion Picture Imaging, Burbank. Restauration  sonore à partir des pistes magnétiques originales par Audio Mechanics,  Burbank.
 

LA REINE MARGOT de Patrice Chéreau (1994, 2h39) présentée par Pathé. Il  y a vingt ans déjà que Patrice Chéreau, produit par Claude Berri,  tournait sa Reine Margot, qu’il présenta à Cannes l’année suivante.  Vingt ans après, dix ans après avoir été Président du Jury, Patrice  Chéreau, revient sur la Croisette, entouré de quelques comédiens du  film, dont Daniel Auteuil, membre du Jury de Cannes 2013. En  prévision du 20e anniversaire de la sortie du film, Pathé a restauré le  film en 4K en 2013 et a confié les travaux, sous la direction de  Patrice Chéreau, à Eclair Group pour l’image et L.E Diapason pour le  son.

 Dans le cadre de la célébration par Cannes  2013 du centenaire de la naissance du cinéma Indien, RDB Entertainments  présente CHARULATA (1964, 1h57), l’un des chefs d’œuvres de Satyajit Ray  (1921-1992), cinéaste qui a figuré dès ses premiers au panthéon mondial  et dont l’œuvre est peu à peu restaurée dans son pays d’origine. Le  film est présenté en copie restaurée depuis le négatif, restauration  supervisée par RDB Entertainments et réalisée dans les Studios Pixion à  Bombay, en Inde.

 Autre célébration, celle du 110e  anniversaire de la naissance du cinéaste japonais Yasujirô Ozu : les  studios Schochiku poursuivent la restauration de son œuvre immense en  présentant SANMA NO AJI (LE GOUT DU SAKE, AN AUTUMN AFTERNOON) (1962,  couleur, 2h13), l’ultime film du cinéaste. Restauration  numérique par Shochiku Co., Ltd., le National Film Center et le National  Museum of Modern Art, à Tokyo. Le film sera distribué en France par  Carlotta Films.

 LE JOLI MAI de Chris Marker et Pierre Lhomme (1963, nouvelle durée 2013 : 2h25) distribué par La Sofra et Potemkine Films. Lorsque  le projet de restaurer Le Joli Mai a été lancé, Chris Marker était là.  Disparu le 29 juillet 2012, la projection à Cannes de ce film devenu  très rare sera l’hommage au cinéaste par le Festival de Cannes et par  ses amis, dont Pierre Lhomme, co-réalisateur du film et qui en a  supervisé la restauration. La restauration photochimique  puis la numérisation et restauration du film original dans sa version  intégrale ont été réalisées, avec le soutien du CNC/Archives Françaises  du Film, par Mikros Images. Selon les souhaits de Chris Marker, Pierre  Lhomme, co-réalisateur du film, a ensuite effectué des coupes d’une  vingtaine de minutes pour la version restaurée. Les scans 2K, les restaurations de l’image et du son ont été réalisées par le laboratoire Mikros Images.

 GOHA de Jacques Baratier (1957, 1h18) Comme  chaque année, les Archives françaises du film du CNC présentent l’un de  leurs travaux de restauration du patrimoine français. C’est un cinéaste  rare, Jacques Baratier, réalisateur en 1967 du Désordre à vingt ans,  qui est à l’honneur cette année, grâce au soutien de sa fille Diane. A  noter que Goha, film présenté à Cannes en 1957 sous pavillon tunisien,  est le premier film de Claudia Cardinale et qu’Omar Sharif, qui vint à  Cannes pour la première fois avec Youssef Chahine, y apparaît sous le  nom d’Omar Cherif. Restauration à partir du négatif par  les Archives françaises du film du CNC en collaboration avec Diane  Baratier. Restauration numérique du son (mono d’origine).

 L’infatigable Martin Scorsese poursuit, depuis New York et grâce à la  Film Foundation, la restauration des chefs d’œuvres de l’histoire du  cinéma contemporain. En attendant de voir la suite de son Voyage dans le cinéma italien,  le voilà qui a trouvé les moyens financiers de présenter une copie 4K  restaurée de LUCKY LUCIANO (1973, 1h55) de Francesco Rosi. Restauration  financée par la Film Foundation et la Hollywood Foreign Press  Association et réalisée par la cinémathèque de Bologne au laboratoire  L’immagine Ritrovata. En collaboration avec Cristaldi Film et Paramount  Pictures.

 IL DESERTO DEI TARTARI (LE DESERT DES TARTARES) de Valerio Zurlini (1976, 2h20). Inspiré  du roman de Dino Buzzati, Le Désert des tartares réunit, outre Jacques  Perrin qui a produit le film, Vittorio Gassman, Philippe Noiret, Max von  Sydow, Jean-Louis Trintignant, Francisco Rabal, Fernando Rey. Devenu  impossible à voir sur grand écran, il était temps de le restaurer. Travaux  numériques effectués par Digimage Classics. Restauration image 4K à  partir du négatif original avec l’accord de Cinecitta et sous le  contrôle de Luciano Tovoli, directeur de la photographie du film. La  restauration a été financée par le CNC dans le cadre du plan d’aide à la  restauration et à la numérisation des films de patrimoine. Restauration  son par Gérard Lamps. Produit par Galatée Films et distribué en France à  partir du 12 juin par Les Acacias. Ventes Monde : Pathé International.

 THE APPRENTICESHIP OF DUDDY KRAVITZ (L’APPRENTISSAGE DE DUDDY KRAVITZ) de Ted Kotcheff (1974, 2h) Connu  dans le monde entier comme le réalisateur du premier Rambo, Ted  Kotcheff (né en 1931 à Toronto) est aussi le metteur en scène du grand  classique australien Wake in fright (1971), de Who is Killing the Great  Chefs of Europe (La grande Cuisine, 1978) et de The Apprenticeship of  Duddy Kravitz, avec Richard Dreyfuss, qui eut une grande carrière  internationale. Le film sera projeté en présence de Ted Kotcheff, des  équipes de restauration et de production, ainsi que des équipes du  festival international de Toronto. Restauration numérique  en 2K par les équipes de Technicolor Creative Services Toronto. Le film  a été nettoyé image par image. La correction de couleur et de son a été  supervisée par Ted Kotcheff. Le projet a été financé par The Academy of  Canadian Cinema and Television, Astral, Technicolor Creative Services  Canada, Telefilm Canada, The National Film Board of Canada et la  Cinémathèque Québécoise.

 LES PARAPLUIES DE CHERBOURG de Jacques Demy (1964, 1h31) Après  La Bataille du rail de René Clément et Le Guépard de Luchino Visconti,  voici une autre Palme d’or désormais réservée et visible en numérique.  Dans le cadre de l’exposition accueillie par la Cinémathèque française  (jusqu’au 4 août 2013), restauration de l’intégralité de la filmographie  de Jacques Demy. Une restauration numérique 2K d’après  le scan 2K de la sélection trichrome, faite par Ciné Tamaris au  laboratoire Digimage, avec le soutien du Festival de Cannes, LVMH, la  ville de Cherbourg, la région Basse-Normandie et la campagne de  crowdfunding sur kisskissbankbank. L’ensemble des travaux de  restauration ont été suivis par Agnès Varda, Rosalie Varda-Demy. Mathieu  Demy a supervisé l’étalonnage.

 HIROSHIMA MON AMOUR d’Alain Resnais (1959, 1h32) L’an  dernier, Alain Resnais présentait Vous n’avez encore rien vu en  compétition, et en ce printemps 2013, il tourne son nouveau film, Aimer  boire et chanter. Hiroshima mon amour fut son premier film de fiction,  produit par Anatole Dauman, dont la fille Florence veille sur le  patrimoine, et présenté à Cannes 1959. Le voici, présenté dans les  conditions étincelantes d’une nouvelle vie numérique. La  restauration 4K a été effectuée à partir du négatif original par Argos  Films, la Fondation Technicolor, la Fondation Groupama Gan et la  Cineteca di Bologna, avec le soutien du CNC. Elle a été supervisée par  le directeur de la photographie Renato Berta. Travaux faits par le  laboratoire L’Immagine Ritrovata avec fabrication d’éléments de  préservation ainsi que d’éléments numériques et 35 mm pour sa diffusion.  Ressortie en salles françaises le 17 juillet 2013.

 THE LAST DETAIL (LA DERNIERE CORVEE) de Hal Ashby (1973, 1h44) A  l’occasion du 40ème anniversaire de sa sortie  en salles, Sony Pictures  redonne vie à l’un des grands films des années soixante-dix américaines  : The Last Detail de Hal Ashby, devenu impossible à voir dans de bonnes  conditions sur grand écran. Rappelons que Jack Nicholson remporta le  Prix d’interprétation masculine lors de la présentation du film à Cannes  en 1973. Restauration numérique en 4K par Sony Pictures  effectuée par Grover Crisp à Sony Pictures Entertainment – Sony Pictures  Colorworks. Sortie en salle prévue pour novembre 2013 par Park Circus  Films.

THE LAST EMPEROR 3D (LE DERNIER EMPEREUR) (1987, 2h43) de Bernardo Bertolucci Restauration  en 4k par Recorded Picture Company et Repremiere Group dans les  laboratoiress de Technicolor Rome. Une restauration supervisée par  Bernardo Bertolucci, par le producteur Jeremy Thomas et le  cinématographe Vittorio Storaro. La reconversion en 3D a été réalisée  par Prime Focus

FEDORA REMASTERED de Billy Wilder (1978, 1h50)
FEDORA,  l’avant-dernier film de Billy Wilder a été présenté Hors Compétition à  Cannes en 1978. C’est l’un des films les plus sous-estimés de Wilder qui  témoigne pourtant de la grandeur du réalisateur de « Sunset Boulevard »  et « The Apartment ». Le film est interprété par l’acteur oscarisé  Wiliam Holden (« Stalag 17 », « The Bridge on the River Kwai ») et  Marthe Keller (« Marathon Man ») dans les rôles principaux, aux côtés de  stars internationales telles que Henry Fonda, José Ferrer, Frances  Sternhagen, Michael York, Hildegard Knef et Mario Adorf. Restauration  en 2K à partir du négatif par Bavaria Media en coopération avec  CinePostproduction, Allemagne. La version restaurée a été construite  dans le but de préserver l’apparence originale du film pour sa ressortie  en cinéma et BluRay. 

PLEIN SOLEIL de René Clément (1960, 1h55) Le  film a été restauré en 4K par Studio Canal et La Cinémathèque francaise  avec le soutien du Fonds Culturel Franco-Américain (DGA, MPAA, SACEM,  WGAW). Les travaux ont été réalisés par L’Immagine Ritrovata à Bologne.
A l’occasion des cinquante ans de la mort de Cocteau Jean  Cocteau fut Président du Jury du Festival de Cannes et dans les années  cinquante a grandement contribué par sa fidélité et ses contributions à  en faire ce qu’il est rapidement devenu. Mort en 1963, Cocteau sera  célébré en 2013 : l’écrivain, le poète, le peintre, le diariste. C’est  l’homme et le cinéaste que Cannes va consacrer en projetant dans une  soirée spéciale La Belle et la Bête, sélectionné à Cannes en 1946 qui  sera suivi de Opium, une comédie musicale réalisée dans le cadre de  l’année Cocteau par Arielle Dombasle et qui raconte les amours de  Raymond Radiguet et de Jean Cocteau, au début des années 20.  

LA BELLE ET LA BETE de Jean Cocteau (1946, 1h34) Restauration  numérique effectuée par SNC / Groupe M6 et La Cinémathèque française,  avec le soutien du Fonds Culturel Franco-Américain.

 OPIUM  (2013, 1h15) comédie musicale réalisée par Arielle Dombasle et produite  par MARGO cinéma, avec le soutien de Pierre Bergé et de Canal Plus.  Avec Grégoire Colin, Samuel Mercer, Julie Depardieu, Hélène Fillières,  Niels Schneider, Philippe Katrine et Anna Sigalevitch. Sortie française  octobre 2013 (Ad Vitam).