Very Bad Trip 3

Par Fredp @FredMyscreens

Le « wolfpack»  est de retour et a bien l’intention de mettre fin au Very Bad Trip commencé il y a 4 ans. C’est pas trop tôt.

Si la saga Very Bad Trip avait démarré sur les chapeaux de roues avec un premier volet pas très fin mais qui avait l’intérêt de développer une intrigue plutôt originale et rigolote avec des quelques personnages bien barrés (en gros, c’était sympa mais assez surestimé), on était forcément déçus de la suite qui se contentait d’être un simple remake se déroulant en Thaïlande. Pour cette 3e aventure il était donc nécessaire de bousculer tout cela pour un récit un peu moins téléguidé. Et on se rassure tout de suite, c’est le cas même si ça ne vole pas forcément plus haut.

Cette fois, pas de gueule de bois et de conséquences désastreuses, les 4 membres du wolfpack accompagnent donc leur ami Allan dans un centre spécialisé suite à quelques événements familiaux un peu houleux que seul ce grand gamin capricieux est capable  d’engendrer. Mais voilà, leur virée va prendre un tournant attendu quand ils vont avoir à faire aux conséquences de leurs 2 précédents bad trip. De Tijuana à Las Vegas, il vont partir à la recherche du diabolique Leslie Chow et devoir récupérer un bon paquet de pognon.

Disons-le tout de suite, l’intérêt principal de cette suite réside dans son scénario qui offre une véritable suite aux événements des précédents épisodes et en tire les enseignements afin d’offrir une conclusion acceptable à la saga. Il y a donc cette fois une véritable histoire avec un scénario un peu plus travaillé. Mais c’est bien la seule nouveauté car l’humour et les personnages ne changent pas vraiment.

En effet, les situations sont globalement les mêmes mais on se surprendra de temps en temps à halluciner devant la bêtise d’Allan (inénarrable Zach Galifianakis), les réactions exagérément effarées de ses camarades (Ed Helms et Bradley Cooper toujours aussi transparents, sans parler de l’inutilité totale de Justin Bartha), les situations rocambolesque dans lesquelles ils ont le don de se mettre (grâce au sympathique mais sous exploité John Goodman) et la magie avec laquelle ils s’en tirent. Mais c’est surtout le personnage cocaïné de mr. Chow (ingérable Ken Jeong) qui fait ici son show. Ceux qui aiment son côté too much vont alors passer un bon moment, les autres vont grandement souffrir.

Si le scénario est plus travaillé, on abandonne aussi l’humour très très gras. Ce n’est pas un mal diront certains (et j’en fais partie), mais il n’y a rien pour compenser (même pas les traditionnelles photos pendant le générique mais une autre surprise). Alors le film perd en rythme et se prend même parfois (souvent ?) trop au sérieux. D’autant plus que les personnages doivent enfin grandir et assumer leurs responsabilité dans un moment de sérieux qui plombe alors le film qui est déjà relativement prévisible (et heureusement que la bande-annonce ne montre pas tout).

Finalement, ce Very Bad Trip 3 fait son boulot pour conclure la saga de manière honorable, sans se vautrer dans l’énième remake mais sans être l’élan de comédie que l’on pourrait attendre. C’est certain, la gueule de bois est maintenant terminée et on n’en redemande pas plus.