The Iceman, critique

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Michael Shannon dans la peau d’un tueur à gages froid comme la mort, c’est the Iceman.

The Iceman, critique

Richard Kuklinski. Ce nom ne nous dit pas grand chose mais il est l’auteur de plus d’une centaine de meurtres. Ce tueur à gages impressionnant et implacable qui sévissait dans les années 70 pour le compte de certains mafieux est une figure qui intéressait depuis longtemps le jeune cinéaste Ariel Vromen. Le réalisateur a réussit à monter le projet de ce biopic sur un seul nom, celui de Michael Shannon.

Il faut dire que l’acteur de Boardwalk Empire, Take Shelter et bientôt dans Man of Steel a le chic pour interpréter les gars aux portes de la folie et du sadisme. Lui faire interpréter ce tueur partager entre sa profession secrète de criminel et sa vie de famille remplie de tendresse est donc la grande idée du film tant Shannon s’y montre magnétique et imprévisible. En effet, dans ce rôle froid, on ne sait jamais de quelle manière le personnage de Kuklinski va réagir aux provocations, pouvant partir en vrille en un quart de seconde.

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Mais si Shannon assure le show de manière impressionnante sans surjouer non plus, cela se fait un peu au détriment de la pléiade d’acteurs qui l’entoure et ce, malgré les très bonnes prestations de tout le monde. Car avec un casting qui regroupe pas moins que Winona Ryder (impeccable en épouse aveugle et éplorée), Chris Evans (toujours aussi cool), Ray Liotta (encore en mafieux) et même James Franco ou encore un surprenant (ou ridicule, au choix) David Schwimmer (si, si !). Si tous (ou presque) portent bien la moustache, ils forment également une galerie de personnages intéressants (chacun a quelque chose à dire et pourrait presque porter un film sur ses épaules) qui se font malheureusement happer par l’omniprésence de Michael Shannon.

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Cette omniprésence contraint du coup le réalisateur à rester dans le cadre de la sphère intime de son personnage sans jamais voir plus loin, ce qui est vraiment dommage et laisse le film en permanence dans l’anecdote. Ariel Vromen reste au final dans un film de mafia assez cliché et finalement prévisible, sans grande ambition avec une réalisation qui ne fera pas vraiment d’étincelles, se contentant de suivre son personnage monolithique, glacial et s’évertuant à remettre au gout du jour le port de la moustache.