En vrac : Dark Skies, le Congrès, Hijacking

En vrac : Dark Skies, le Congrès, Hijacking

Retour sur quelques film qu’on a pu voir u cinéma ces dernières semaines et que nous n’avons pas eu le temps de chroniquer. Au programme : les extraterrestres de Dark Skies, l’ovni Le Congrès et le stressant Hijacking.

En vrac : Dark Skies, le Congrès, Hijacking

On commence donc avec Dark Skies sorti fin juin. Après Legion et Priest qui avaient de quoi piquer les yeux, le réalisateur Scott Charles Stewart s’essaie au film d’horreur avec les producteurs de Paranormal Activity. Pour la petite histoire, une famille de banlieue va vivre des événements terrifiants dès qu’ils vont se rendre compte que l’un des enfants a été marqué par des extra-terrestres en vue d’un futur enlèvement. En essayant de copier le style de Spielberg des années 80 (on pense autant à Rencontres du 3e Type qu’à Poltergeist), le réalisateur n’arrive pas à imposer sa patte et s’embourbe dans un film prévisible et d’un grand ennui ! Même les scènes censées être terrifiantes tombent à plat (malgré tout le bon vouloir de Keri Russell) et il faudra véritablement attendre les dernières scènes pour voir quelque chose d’intéressant. C’est dommage car le sujet était plutôt sympa et rarement traité sous cet angle.

En vrac : Dark Skies, le Congrès, Hijacking

Révélé dans le monde entier en 2008 à Cannes grâce à Valse avec Bachir, le réalisateur israélien Ari Folman revient aujourd’hui avec un récit ambitieux : le Congrès, adapté du Congrès de Futurologie écrit dans les années 70 par Stanislas Lem (Solaris). Toutefois l’histoire est largement remaniée autour de l’actrice Robin Wright, très impliquée dans le projet composée de 2 parties distinctes. La première renvoie l’actrice à sa propre carrière lorsque le studio Miramount lui propose de la scanner afin de pouvoir s’offrir son visage, son interprétation dans des films qu’elle refuserait. 20 ans plus tard, elle est invitée au Congrès de Futurologie, dans un monde dominé par Miramount-Nagasaki, devenu un conglomérat pharmaceutique qui a asservit le peuple en lui faisant prendre nombre de substances hallucinogène (toute cette partie est réalisée en animation traditionnelle).
Le film aborde de nombreux thèmes de science-fiction paranoïaque et en particulier celui de l’évolution du cinéma. Le réalisateur s’interroge sur le futur de la performance capture et des acteurs virtuels (thème qui était traité de manière assez efficace et avec déjà pas mal d’avance dans le S1m0ne de Andrew Niccol) et pousse cela dans une dystopie où chacun pourrait devenir le personnage dont il rêve grâce aux drogues. Si la première partie est assez claire mais s’embourbe dans quelques longueurs malgré l’émotion qui s’en dégage, on risque bien de se perdre quand nous plongeons dans le monde animé, aussi époustouflant et hypnotisant que confus. De Lem, on dérive vers un récit à la K.Dick pour s’y perdre, entre complots, substances hallucinogènes et simple quête maternelle. Le Congrès est peut-être un peu trop boursoufflé mais avec le recul, il reste un objet cinématographique non identifié portant une réflexion passionnante et fascinante.

En vrac : Dark Skies, le Congrès, Hijacking

Scénariste de la série danoise Borgen et du récompensé cannois La Chasse, Tobias Lindholm s’attaque pour son deuxième film à un phénomène de plus en plus récurrent pour certains transporteurs maritimes au large des côtes de la Somalie, celui des pirates venant prendre en otage les équipages. Dans Hijacking, de manière très réaliste, il va décrire les conditions de détentions précaires des otages (dont le cuisinier Mikkel auquel on va très vite s’identifier et pour lequel on va trembler régulièrement). Mais le film se penche également sur les difficultés des négociations qui peuvent prendre plusieurs mois et les conséquences psychologiques que cela entraine pour le responsable de l’entreprise. Avec une tension permanente, le réalisateur aborde ce sujet méconnu (et qui paradoxalement va aussi se retrouver au premier plan avec la sortie prochaine de Capitaine Phillips de Paul Greengrass) de manière percutante. Si bien que l’on ressort du film assez secoué.