Critique Cinéma : Texas Chainsaw 3D

Par Nivrae @nivrae

Texas Chainsaw 3D sortira au cinéme le 31 juillet 2013, réalisé par John Luessenhop (Takers)

Synopsis : Après le massacre de ses quatre amis, Sally était parvenue à échapper à l’épouvantable famille Sawyer. Les habitants de la petite ville de Newt, au Texas, avaient décidé de faire justice eux-mêmes, brûlant la maison de cette famille maudite et tuant tous ses membres. C’est du moins ce qu’ils crurent à l’époque… Bien des années plus tard, à des centaines de kilomètres de là, une jeune femme, Heather, apprend qu’elle vient d’hériter d’un somptueux manoir victorien, léguée par une grand-mère dont elle n’avait jamais entendu parler. Accompagnée de ses meilleurs amis, elle part découvrir la magnifique propriété isolée dont elle est désormais propriétaire. Heather va vite comprendre que du fond des caves, l’horreur n’attend qu’une occasion pour surgir…

Casting : Alexandra Daddario, Dan Yeager, Scott Eastwood, Tania Raymonde, Shaun Sipos, Thom Barry

Interdit aux moins de 16 ans

Texas Chainsaw 3D se veut être une suite du vieux standard de l’horreur de 1974, mais il ne réussit en fin de compte qu’à être une foire aux personnages débiles et caricaturaux. Chacune de leur réaction semble guidée par une stupidité sans fond qui démontre à chaque moment les lacunes énormes d’un scénario absent. Après avoir hérité d’une immense maison remplie d’argenterie, le groupe d’amis laisse un inconnu pris en stop dans la maison et va faire les courses, l’inconnu se révélera être un voleur (sans déconner ?) qui fouillera trop profond dans la maison et va « réveiller un mal ancien », un policier va s’enfoncer dans la maison sans renforts pendant de très longues minutes alors qu’il sait qu’elle est le repaire d’un tueur, les jeunes fuient dans leur van pourri et tentent de défoncer l’énorme porte en fer forgé avec le dit van, sans jamais penser à faire une bonne vieille marche arrière dans le type qui les poursuit à pied et tronçonneuse à la main, la fille poursuivie qui se réfugie dans un cercueil dans le cimetière familial (cercueil qui n’était d’ailleurs pas présent dans l’après midi quand elle a visité ce même cimetière, mais passons…).

Si les réactions n’étaient pas suffisamment absurdes, d’autres scènes se chargeront d’apporter le ridicule, comme le van qui se renverse et fait un tonneau parce qu’un de ses pneus a été attaqué à la tronçonneuse pendant qu’il roulait à 15km/h. Le pire restant peut-être l’armoire de Leatherface. La grand-mère qui l’héberge le tient enfermé dans la cave parce qu’il est dangereux, mais l’approvisionne visiblement en matériel de bûcheronnage tout neuf, la fameuse armoire contenant plus de références de tronçonneuses qu’un Jardiland.

Le twist final, alors qu’il était l’idée conductrice du film, est bâclé. C’était malheureusement la seule idée intéressante dans ce ratage où l’on trouve très peu de suspense, très peu de sang et très peu de morts, ce qui est particulièrement dommage pour un film censé réunir toutes ces caractéristiques.

Probablement conscient des lacunes énormes du film et du calvaire qu’il fait infliger à ses spectateurs, le réalisateur tentera de compenser avec une grosse dose de plan graveleux totalement gratuits sur l’actrice sidekick complètement inutile de l’héroïne. Je pense pouvoir affirmer sans trop me tromper qu’il y a plus de plans d’elle lui filmant l’arrière-train que le visage. Pourtant le film reste très sage sur le sujet, ce qui démontre d’autant plus que ces plans ne sont là que pour satisfaire un éventuel public pré-pubère dans une dernière tentative pathétique de se trouver un public.

La grande nouveauté de cette version, c’est la 3D. Enfin il semblerait qu’il y en ait. On la voit en tout et pour tout dans deux scènes où une lame de tronçonneuse floue s’agite devant nos yeux, tandis que le reste de l’image (et du film) paraît être en 2D.

Note : 1/10