American Nightmare, critique

American Nightmare, critique

Un concept prometteur qui abouti sur un simple home invasion, American Nightmare (the Purge en VO) fait office de pétard mouillé mais reste une petite curiosité.

American Nightmare, critiqueImaginez, dans un futur proche, la violence aux États-Unis est devenue tellement importante qu’une nouvelle loi est passée pour permettre à tout le monde de profiter de 12 heures pendant lesquelles toutes les activités criminelles (incluant le meurtre) sont permises, sans aucune intervention des forces de l’ordre. 12 pendant lesquelles vous serez le chat ou la souris. Et apparemment le principe fonctionne puisque la violence a diminué, le chômage a baissé, … Bref, une nuit de violence permet de vivre en paix le reste du temps. Voilà un pitch passionnant, plutôt malin  et politiquement incorrect, nous rappelant combien sont les instincts humains sont bas, et dénonçant alors la fondation des USA dans le sang et les armes.

Hélas, si le contexte imaginé par James DeMonaco est vraiment très intéressant, le scénariste et réalisateur va se concentrer seulement sur le vécu de l’événement par une famille bourgeoise (celle d’un vendeur de systèmes de sécurité permettant d’échapper au massacre justement), transformant alors ce qui promettait une dystopie passionnante sur les travers des USA en un simple film de « home invasion»  puisqu’une bande va tenter d’entrer chez eux par effraction. Le concept ne sert alors que de simple contexte (justification) à cette histoire on ne peut plus simple.

American Nightmare, critique

C’est vraiment dommage d’en arriver là quand on voyait que le concept permettait de donner un bon coup de pied dans la fourmilière bien pensante américaine. Heureusement, il reste encore quelques trace de cette verve quand il décrit quelques couples bourgeois hypocrites s’autorisant des coups de feu sur les moins fortunés ou quand ceux qui profitent de ce système s’en prennent plein la tête mais cela ne dure qu’un temps ne n’occupe pas tout le film qui ne dure (heureusement) qu’1h20.

American Nightmare, critique

En simple « home invasion» , American Nightmare se montre pourtant à quelques moments efficace. Certaines attaques sont assez bien filmées avec une bonne tension et les jeunes fils de riches sont horripilants comme il faut pour avoir envie de les tuer de la pire manière qui soit. Mais il est aussi dommage de tomber dans de grosses facilités (le môme geek avec sa planque et son robot) avec des personnages parfois très bêtes (la gamine est juste complètement cruche). Et si Ethan Hawke s’en sort à peu près, il est bien dommage de ne jamais profiter du caractère sacrément badass de Lena Headey (Game of Thrones, Dredd, 300, la série Terminator).

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Au final, American Nightmare est donc coincé par une histoire et des personnages jamais à la hauteur de l’ambition de son concept et c’est bien dommage. Mais rien que pour ce dernier aspect, on pouvait être curieux de le voir.