Un concept prometteur qui abouti sur un simple home invasion, American Nightmare (the Purge en VO) fait office de pétard mouillé mais reste une petite curiosité.
Hélas, si le contexte imaginé par James DeMonaco est vraiment très intéressant, le scénariste et réalisateur va se concentrer seulement sur le vécu de l’événement par une famille bourgeoise (celle d’un vendeur de systèmes de sécurité permettant d’échapper au massacre justement), transformant alors ce qui promettait une dystopie passionnante sur les travers des USA en un simple film de « home invasion» puisqu’une bande va tenter d’entrer chez eux par effraction. Le concept ne sert alors que de simple contexte (justification) à cette histoire on ne peut plus simple.
C’est vraiment dommage d’en arriver là quand on voyait que le concept permettait de donner un bon coup de pied dans la fourmilière bien pensante américaine. Heureusement, il reste encore quelques trace de cette verve quand il décrit quelques couples bourgeois hypocrites s’autorisant des coups de feu sur les moins fortunés ou quand ceux qui profitent de ce système s’en prennent plein la tête mais cela ne dure qu’un temps ne n’occupe pas tout le film qui ne dure (heureusement) qu’1h20.
En simple « home invasion» , American Nightmare se montre pourtant à quelques moments efficace. Certaines attaques sont assez bien filmées avec une bonne tension et les jeunes fils de riches sont horripilants comme il faut pour avoir envie de les tuer de la pire manière qui soit. Mais il est aussi dommage de tomber dans de grosses facilités (le môme geek avec sa planque et son robot) avec des personnages parfois très bêtes (la gamine est juste complètement cruche). Et si Ethan Hawke s’en sort à peu près, il est bien dommage de ne jamais profiter du caractère sacrément badass de Lena Headey (Game of Thrones, Dredd, 300, la série Terminator).
Au final, American Nightmare est donc coincé par une histoire et des personnages jamais à la hauteur de l’ambition de son concept et c’est bien dommage. Mais rien que pour ce dernier aspect, on pouvait être curieux de le voir.