L’affiche d’un film c’est comme son titre, ça doit donner une idée au public de ce qu’ils pourront voir et évidemment susciter leur intérêt, tout en essayant dans le meilleur des cas, de créer un visuel intéressant. C’est apparemment simple et logique dis comme ça, c’est pourtant plutôt difficile à réaliser. Petite sélection d’affiches qui sont plus ou moins réussies esthétiquement, mais qui n’ont pas grand chose à voir avec le film. C’est con.
1-Cashback de Sean Ellis, 2006
Nous voilà en face d’une femme seins nus, au milieu d’un supermarché. On joue ici la carte traditionnelle d’exposer un corps nu féminin pour attirer le chaland. Vous vous attendez à un film évoquant la sexualité, la féminité voire un peu chaud? Et bien que nenni. La scène dont l’affiche est tirée existe bien, le souci c’est que c’est un ou deux passages épisodiques du film, évoquant les délires de rêveries du protagoniste. Le film est plutôt bon, assez intéressant sur le thématique de surmonter une rupture et comment occuper son temps, en attendant de se remotiver. On est donc assez loin de ce que suggère l’affiche.
2-Wolf Creek de Greg McLean, 2005
Vous voyez les dents acérées sur les côtés (ceux qui sauraient le nom scientifique exact sont les bienvenus pour le signaler) qui rappellent celles des vampires voire des loups (garous)? Le nom du film étant Wolf Creek, on se dit évidemment! un truc de loup. Et bien que nenni. Wolf Creek est un excellent slasher, racontant la disparition de 3 jeunes amis, traqués par un tueur. Ils sont perdus au milieu de nulle part, près du cratère le plus grand du monde nommé (je vous le donne en mille)…Wolf Creek.
3-Teeth de Mitchell Lichtenstein (que j’évoque aussi ici)
L’affiche du film est excellente, la jaquette est une catastrophe, je me concentre donc sur la jaquette.
Je ne sais pas pour vous, mais moi cette jaquette elle me fait penser à un film du genre American Pie ou une autre ânerie semblable.
Teeth fait parti du paysage indépendant, et est une comédie noire, s’attaquant à un sujet sensible pour vous les hommes, les vagins dentés (et agressifs en plus de ça). C’est nettement moins drôle d’un coup.
4-Detention de Joseph Kahn, 2011
L’affiche est sombre et fait appel à la charte graphique de base d’un film d’horreur. On s’attend à un slasher, ou quelque chose noir, d’angoissant. Que nenni.
Non, Detention c’est en réalité une bonne comédie légèrement horrifique, où on jubile de bêtises en bêtises absurdes. On délire bien, pas comme la chose qui ressemble à un masque un peu flippant.
5-Excision de Richard Bates Jr, 2012 (que j’évoque ici également)
Le film est une réussite, ne vous heurtez pas à son titre qui induit en erreur (tiens c’est une prochaine idée d’article), et courez le voir. Mais là n’est pas le sujet. L’affiche évoque une reine ou une princesse (AnnaLynne McCord) ayant un certain penchant apparent pour le sang.
C’est en fait le récit d’une adolescente tellement mal dans sa peau qu’elle en devient complètement barrée et morbide. On peut tout de même noter qu’effectivement du sang il y en a.
6-Trust de David Schwimmer, 2011
Une jeune fille allongée, un oeil ouvert, regardant l’objectif d’un air suspicieux. Pour les american people, vous devez savoir que trust signifie "confiance". C’est pas vraiment le mot auquel on pense quand on regarde la jeune fille. Mais on pense encore moins que le film évoque de façon brillante la cyber pédophilie et les conséquences sur la vie d’une famille américaine.
(Et on pense encore encore moins que c’est David Schwimmer, Ross de Friends qui l’a réalisé).
7-Entre ses mains d’Anne Fontaine, 2005
Un homme, une femme, des mains, un regard. Une affiche classique d’une romance à l’eau de rose qui va bien avec son titre. Entre ses mains raconte l’attirance entre un homme et une femme certes, mais sur fond de thriller et de manipulation. Un petit film bien mené et surtout superbement interprété par Benoit Poelvoorde.