Catastrophe au box-office US, on comprend tout de suite pourquoi ce R.I.P.D. n’a pas fonctionné … et ce n’est pas que la faute de Ryan Reynolds.
Après avoir réalisé le sympathique premier volet de RED, le yes-man Robert Schwentke récidive dans l’adaptation de comics indé. Cette fois, il adapte R.I.P.D avec un acteur spécialiste du plantage dans ce genre : Ryan Reynolds (Deadpool muet dans Wolverine Origins, Green Lantern). L’histoire reprend donc le principe de Men In Black cette fois adapté au monde des morts-vivants. Ryan Reynolds est donc un jeune flic qui vient de mourir et, avant de rejoindre les cieux, est recruté par la Brigade Fantôme. Avec un partenaire plus expérimenté et un brin grincheux campé par Jeff Bridges, il a devoir enquêter sur un complot mené par une bande de morts restés sur terre.
Et si le principe fonctionnait très bien sur Men In Black grâce à un duo impeccable, une histoire bien construite et de l’humour à revendre, ce n’est ici pas le cas du tout. C’est même plutôt l’inverse, à commencer par le récit qui part dans tous les sens avant de vraiment se recentrer dans la dernière partie qui se veut être un enchaînement de situations assez spectaculaires. Jamais nous n’avons l’occasion de nous attacher aux personnages et l’histoire qui est au fond d’une banalité affligeante et remplie de non-sens, tarde bien trop à mettre l’enjeu en place et galère à exposer son univers de manière un tant soit peu crédible.
Côté acteurs, ce n’est pas bien mieux puisqu’à côté du toujours aussi fade Ryan Reynolds (mais ce n’est plus un surprise), Jeff Bridges se retrouve complètement en roue libre avec un accent à couper au couteau et une attitude désinvolte. C’est bien simple, l’acteur est juste venu récupérer un chèque en faisant n’importe quoi devant la caméra. Même les seconds rôles de Mary-Louise Parker, Kevin Bacon ou Robert Knepper ne vont pas vraiment nous enthousiasmer et, au contraire, nous assommer devant leur manque d’intérêt total.
Ne se préoccupant que peu de son scénario et des acteurs, Robert Schwentke est également une catastrophe derrière la caméra. Si il était plutôt transparent sur Red, ici il essaie tant de se forger une personnalité à base de mouvements de caméra mal calibrés, de zooms malvenus que c’est très irritant et ne nous laisse jamais vraiment nous reposer devant l’action qui se déroule. Ajoutez à cela que cette manière de filmer ne s’adapte pas du tout à la 3D et risque de faire assez mal aux yeux. sans oublier des personnages retouchés en cgi assez laids et parfois mal incrustés et vous obtenez sans doute l’un des films visuellement les plus moches de l’année.
Un scénario mal écrit, un réalisateur qui ne sait pas comment filmer, des acteurs peu impliqués campant des personnages inintéressants, il n’en faut pas plus pour comprendre le bide que le film a pu se prendre au box-office et auprès des critiques. C’est bien la catastrophe annoncée, une de plus pour Ryan Reynolds qui n’était pourtant pas le pire élément de ce film.