Vous aimez les vikings avec leurs grosses haches et leurs bains de sang dans les paysages embrumés et perdus d’Europe du Nord ? Hammer of the Gods sort maintenant directement en vidéo.
Premier film du réalisateur Farren Blackburn (après déjà une certaine expérience à la télévision anglaise), Hammer of the Gods ne va clairement rien chercher à réinventer, surtout avec la modique somme dont il dispose et le timing qu’il a pour être mis en boîte. Nous avons donc le droit à un petit groupe de guerriers expérimentés, aux styles de combats spécifiques et aux personnalités bien établies et assez clichées (le chien fou, le conseiller, le jeune …) partant dans une quête finalement assez intimiste pour retrouver ce frère perdu qui n’est surement plus celui qu’il était autrefois.
Si cet aspect fait tout pour éviter les grandes batailles (nous n’en verrons pas l’ombre d’une seule) et nous concentrer ainsi sur le destin du héros, il est tout de même dommage que le réalisateur peine à trouver un véritable souffle épique dans cette aventure. Cela manque peut-être de figurants (l’arrivée au pied d’une forteresse où se tienne cinq personnages montre clairement qu’il n’y avait pas de budget) ou d’une musique plus poétique que ces riffs de guitare pendant les combats. C’est dommage car les paysages sont pourtant là pour tenter d’insuffler un minimum de lyrisme au milieu de cette violence.
Malgré son histoire sans grande ampleur (mais néanmoins filmée avec le minimum d’efficacité nécessaire pour tenir sur les 90 minutes du film), nous avons tout de même le droit à des combats dignes des vikings avec ce qu’il faut de sang et portés avec conviction par les acteurs qui arrivent à nous faire comprendre les intentions des personnages jusqu’au final (partie la plus intéressante du film) complètement renfermé dans une grotte où se cèlera le destin des héros et donc de l’un des héritiers du royaume.
Sans réinventer grand chose au film de vikings, Hammer of the Gods souffre bien de son budget pour nous emporter pleinement mais sera une aventure à petite échelle pas trop désagréable.
A noter que côté bonus, nous avons le droit à une bonne heure de bonus avec 40 minutes en compagnie des acteurs tous très motivés pour faire ce film sans prétention mais avec un bon cœur, 20 minutes de making of avec interview du réalisateur et 6 minutes sur les effets visuels (dont certains qu’on ne soupçonnerait pas).