Les Flingueuses, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Mais pourquoi suis-je allé voir Les Flingueuses ? Je me pose encore la question tant il était certain qu’une comédie avec Sandra Bullock serait encore un désastre cinématographique. Et celle-ci ne déroge pas vraiment à la règle.

Après Mes Meilleures Amies dans lequel il avait révélé Melissa McCarthy, le réalisateur Paul Feig refait équipe avec sa nouvelle star pour une nouvelle comédie d’action 100% féminine. En effet, l’actrice qui n’est embauchée que pour des rôles où elle doit débiter le plus grand nombre de grossièretés possible va faire équipe avec la flic la plus gaffeuse de la comédie américaine, à savoir la Miss Détective Sandra Bullock toujours en recherche d’un cachet pour payer ses cures de botox et un maquillage à la hauteur (heureusement, il lui reste un minimum d’audace puisqu’on la retrouvera cet automne dans le très attendu Gravity). Si la première a sa gouaille habituelle, la seconde sera douée mais mènera une vie de quadra célibataire obnubilée par son boulot assez désastreuse, et ensemble, elles vont devoir mettre fin aux agissement d’un baron de la drogue sans pitié.

Vous l’aurez compris dès ce résumé, les personnages sont totalement clichés. Elles vont se disputer au début pour finir par être les meilleures amies du monde et déteindre l’une sur l’autre. A ce petit jeu, on sent une bonne entente entre les deux actrices mais ça n’ira pas plus loin tant la performance du duo est entachée par la crédibilité sans arrêt remise en question des actrices. Sandra Bullock saoule et jurant ? Désolé mais on n’y croit jamais … pas plus lorsque les 2 ont un revolver à  la main ou s’infiltrent discrètement dans le repère de l’ennemi. Et en plus, il n’y a même pas un second rôle assez fun pour rattraper le naufrage.

En plus de ce manque total de crédibilité de chaque instant des actrices, il faut aussi tenir compte du fait que l’histoire est complètement prévisible du début à la fin avec des gags qui tombent tous à l’eau étant donné que nous les avons vu venir depuis le début du film. Le récit avance donc avec ses gros sabots pendant 2 heures sans rien apporter d’intéressant. Et même le discours pseudo-féministe amené de manière aussi fine qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine tombe à l’eau dans ce buddy movie girly sans prétention, sans entrain et sans imagination.

On ne félicitera pas non plus le réalisateur Paul Feig pour son travail tant celui-ci fait preuve d’une flemmardise hallucinante. C’est bien simple, il n’y a rien de personnel dans sa réalisation mais surtout, dès qu’il doit filmer une scène d’action, celle-ci révèle un manque de rythme flagrant (non, ce n’est pas en mettant un morceau de musique punchy que l’on rend une scène de course-poursuite plus haletante). Sans arrêt à la ramasse, n’arrivant même pas à suivre le jeu de ses actrices, il peine pendant 2 heures à insuffler un minimum de tempo au film, si bien que dès les première minutes, on sait que les Flingueuses va être une longue torture.

Jamais drôle, complètement cliché et prévisible, il n’y a pas grand chose à sauver de ces Flingueuses de pacotille. Pour s’en remettre, on irait bien revoir un bon vieux l’Arme Fatale.