"Un matin, les habitants d’une ville américaine se réveillent pour découvrir l’incroyable : des forces armées étrangères sont en train de les envahir. Les États-Unis sont attaqués, des centaines de parachutistes pleuvent du ciel, et ce n’est que le début… Très vite, les citoyens sont faits prisonniers et l’ennemi occupe le secteur. Un groupe de jeunes parvient à s’enfuir et se cache dans les bois. Ils n’ont pas dit leur dernier mot. Il n’est pas question pour eux de se laisser voler leur liberté et leur pays…"
L’Aube Rouge est un film qui en anglais se nomme Red Dawn et qui est paru dans le monde entier à partir du mois de novembre 2012 en salles sauf chez nous. Remake du film éponyme paru en 1984 avec Patrick Swayze, il n’arrive que maintenant chez nous et on se demande bien pourquoi. Comme vous pouvez le voir sur l’affiche ci-dessus, le film est centré sur un groupe de jeunes armés. Ces derniers sont en quelque sorte le dernier espoir des États-Unis, qui sont envahis par les Corréens. On se demande bien en quoi ce film qui n’a même pas réussi à être rentable aux États-Unis est plus intéressant que tout autre film d’action qui paraît aujourd’hui. Eh bien il n’est pas plus intéressant dans la forme, car c’est un film d’action qui possède une réalisation et un scénario anecdotique. Là où le film se révèle intéressant, c’est dans ses quelques rebondissements scénaristiques. Tel un bon film d’action où les héros sont recherchés, ils vont devoir faire face à une armée coréenne qui est partout et prête à tout pour les tuer et certains vont y rester. Sans trop vous en dévoiler, des personnages peuvent mourir lors d’une bataille alors qu’ils sont essentiels au film. C’est anecdotique, mais c’est assez rare de nos jours pour le souligner.
Passé ce petit détail, L’Aube Rouge redevient un film d’action convenu au possible qui à la base devait être une trilogie et on est bien content que les suites ne soient plus en prévision. Malgré quelques bonnes idées, ainsi que des scènes de combats efficaces, L’Aube Rouge ne réussit pas à convaincre sur sa maigre longueur d’une heure trente. À cause de ses scènes d’actions trop courtes et trop peu nombreuses, le film s’avère être beaucoup trop longuet pour mettre en place un rythme et un certain dynamisme constant. Qui plus est, la bande sonore est inexistante, ce qui n’aide en rien le rythme du film qui au final se trouve être plus ennuyant que divertissant. En réalité, le film a environ dix ans de retard. Il aurait été génial il y a dix ans, mais maintenant il est pour nous sans aucune originalité et moins impressionnant que tous les autres blockbusters.
Pour en revenir à cette affiche, en plus qu’elle soit des plus laide, on remarque qu’elle met bien en avant un côté terne avec la couleur du fond. Cette couleur n’a pas choisi au hasard puisqu’elle est omniprésente dans la photographie du film. Assez lumineux au départ, le film sombre peu à peu vers une ambiance plus sombre avec des décors fermés et des teintes de couleurs très ternes. Visuellement c’est assez réussi pour démontrer aux spectateurs que les Corréens ont pris le contrôle par la force et que c’est un régime de terreur qui se met en place. Malheureusement, la réalisation qui est signée Dan Bradley n’arrive pas à faire ressortir cette ambiance. D’où le fait que L’Aube Rouge ne soit rien d’autre qu’un film d’action anecdotique et sans réelle identité.
Ce qui nous amène à parler de ce qui réside au premier plan de l’affiche : les personnages. Ces derniers sont caricaturaux à souhait et sans aucun intérêt. Emmené par un leader qui se veut être porteur d’un message et qui s’exclame être prêt à se sacrifier pour sauver sa patrie et ceux qu’il aime, ils n’ont aucune identité et on est à aucun moment en empathie avec eux. Si le spectateur n’arrive pas à recevoir la moindre émotion, c’est en grande partie à cause du casting qui est mauvais. Malgré un Chris Hemsworth qui essaye tant bien que mal de porté le film sur ces épaules, un Josh Hutcherson qui ne possède aucun charisme et une Adrianne Palicki qui ne sait pas ce qu’elle fait dans ce bourbier, le film s’enfonce plus bas que terre minute après minute.
L’Aube Rouge est donc un film qui sort chez nous un an après être sorti dans le reste du monde et on se demande bien pourquoi il sort en salles. D’après la Metropolitan, ils se doivent de le sortir en salles puisque le film ne devait pas être un direct-to-video. À cause de son immense flop au box-office américain, le film sort donc chez nous sans aucune promotion et ce n’est pas plus mal. Il s’agit d’un film d’action vraiment quelconque, dans lequel il y a quelques bonnes intentions, mais à cause d’une réalisation sans âme, d’un casting risible et d’un rythme inconstant, on retient seulement qu’on aurait dû garder notre argent. Le spectateur assiste passif à cette chasse à l’homme et il s’ennuie fermement. Dans tous les cas, il est certain que le film sera également un flop chez nous et ne restera pas plus de deux semaines à l’affiche !