Le trio british infernal Edgar Wright / Simon Pegg / Nick Frost revient pour enfin conclure sa trilogie Blood and Ice Cream avec Le Dernier Pub avant la Fin du Monde. Entre film de potes et pure déconne SF, ils ont gardé la recette presque intacte pour le plaisir des fans.
Cette fois le trio nous raconte comment 5 amis d’enfance se retrouvent 20 ans après avoir commencé une tournée des bars qu’ils n’ont jamais terminé sous l’impulsion de leur ancien leader maintenant loser. Mais depuis le temps, les relations entre eux ont bien évolué et plus ils avancent dans leur marathon alcoolique, plus ils trouvent que les habitants de la ville ont bien changé … mais est-ce juste une impression due au houblon ?
Fidèles aux principes de leur trilogie, Edgar Wright et Simon Pegg nous offrent donc une nouvelle histoire se déroulant dans une petite ville de campagne avec ses événements étranges, ses pubs, ses Cornetto, jardins à palissades, ses questions d’amitié profonde et évidemment son lot de bons gags, de répliques percutantes et drôles et de scènes d’action bien foutues. The World’s End, dans la droite lignée des films précédent n’oublie pas non plus d’être inventif et rempli d’idées (notamment quand nous découvrirons rapidement la vérité sur les habitants, la présence de quelques guests) et surtout ultra-rythmé. En cela, Edgar Wright n’a pas perdu la main avec ses montages ultra cut mais reste toujours limpide dans les scènes de bagarre groupée.
N’oubliant jamais leurs côté british et le revendiquant même fièrement, ils vont même cette fois donner un aspect un peu plus sombre à leur histoire et à leur vision égoïste mais libre de l’humanité (rien que ça !). En effet, l’écriture se fait plus précise que pour les précédents et il faudra sûrement plusieurs visionnages pour trouver avec plaisir de nouveaux gags visuels, sous-entendus, jeux de mots, références (cette fois en particulier aux films de SF et apocalyptiques) et autres traits d’humour. Mais surtout, l’écriture se fait également plus dense au niveau des personnages qui ont une relation plus complexe et profonde qu’à l’accoutumée. En ce sens on sent bien que Simon Pegg et Nick Frost prennent plaisir à explorer toutes les facettes de l’amitié et cet aspect de l’histoire nous aide beaucoup à nous attacher aux personnages avec leurs défauts, leurs mensonges, leurs disputes.
Un peu plus noir mais toujours bien barré, ce Dernier Pub avant la Fin du Monde a également plus de moyens que les 2 premiers films et cela se ressent avec l’utilisation plus importante d’effets spéciaux, rendant le film alors moins artisanal, moins potache et peut-être légèrement moins touchant. Mais heureusement, ils sont bien exploités et utilisés pour mettre en exergue ses personnages et son histoire de fin du monde permettant de renouer une amitié.
Avec un ton légèrement différents mais une recette toujours aussi efficace et drôle et surtout des acteurs profondément attachants, on reprendra bien plaisir à revoir une fin du monde comme celle-ci, bière à la main évidemment !