Petit film d’horreur artisanal présenté il y a 2 ans à la première édition du PIFFF, the Innkeepers sort aujourd’hui en vidéo et narre l’histoire simple de la dernière nuit d’ouverture d’un hôtel dans une petite ville manquant de touristes. Nous y suivons donc en huis-clos les deux tenanciers, un mec un peu geek et un peu louche et une gamine qui doivent gérer cette dernière nuit alors que le lieu, depuis longtemps sujet à une légende de maison hanté, se révèle enfin véritablement effrayant… à moins que ce ne soient que des hallucinations de ces personnages qui croient dur comme faire au mythe.
Grâce à ses personnages attachants, on prend plutôt plaisir à suivre cette histoire de maison fantôme, même si celle-ci ne va pas bien loin et ne cherche pas véritablement à faire peur puisqu’elle recèle aussi une certaine dose d’humour. Il en résulte un film bancal, manquant parfois de rythme (il est vrai que le film aurait pu être raccourci à un format d’épisode d’Au delà du réel) mais pas de personnalité avec son unité de temps, ses quelques flash-back et ses acteurs. Si la réalisation ne fera pas d’étincelles, elle aura au moins le mérite de ne pas reposer sur des jump-scares en permanence mais sur une ambiance travaillée au long des 3 chapitres qui composent l’histoire pour se conclure d’une manière qui n’était pas forcément attendue mais si cela nous laisse sur notre faim. En artisan du film d’horreur, Ti West ne va pas chercher bien loin mais offre un petit divertissement sans prétention et pas trop désagréable.
Après le premier volet sorti en juillet, Wild Side Vidéo sort déjà la suite de l’histoire de Yang Luchan qui continue son apprentissage des arts martiaux au sein du clan Chen qui a toujours un peu de mal à l’accepter. Suite directe, le ton est toujours le même, assez décomplexé. Cependant, après la surprise du premier volet, Tai Chi Hero se calme côté cartoon (le rendant alors moins original) pour se concentrer un peu plus sur les personnages et les relations qui se nouent entre eux.
Mais ce n’est pas pour autant que le film va se prendre au sérieux et réaliste. Au contraire, l’aspect steampunk a encore toute sa place et la menace des armes occidentales contre les pouvoirs du tai chi du clan Chen est plus intense. Même si il est un peu plus fouillé, le film ne va malheureusement pas beaucoup plus loin que le premier volet, se contentant de marcher sur les mêmes pas pour seulement enfoncer le clou avec des combats toujours bien foutus et tape à l’oeil. Ceux qui ont aimé le premier film seront donc ravi d’y voir une conclusion, mais pour ceux qui n’ont pas accroché, cela ne sert pas à grand chose de persévérer.