A l’occasion de la sortie du génial Dernier Pub avant la Fin du Monde ce mercredi, nous avons eu l’occasion de rencontrer son réalisateur Edgar Wright autour d’une table ronde. Évidemment, on a parlé du film, de la trilogie Blood and Ice Cream, de ses acolytes Simon Pegg et Nick Frost et quelques autres surprises.
Après des semaines de promotion intense à travers les pays anglophones, Edgar Wright (Shaun of the Dead, Hot Fuzz, Scott Pilgrim) terminait donc cette semaine son tour avec une visite parisienne. Le Dernier Pub avant la Fin du Monde était en effet diffusé lundi soir suivi d’un question-réponse avec le réalisateur. Mais quelques heures auparavant, c’est dans un lieu bien choisi qu’il s’est adonné à une journée entière d’interview à la presse et aux blogueurs. C’est donc évidemment au fameux Dernier Bar avant la Fin du Monde qu’Edgar Wright, fatigué par sa tournée marathon mais l’œil toujours rempli de malice, s’apprêtait à répondre à quelques questions à une petite tablée de 5 blogueurs en 20 minutes chrono dans la bonne humeur. Voici donc en vrac tout ce qu’on a pu apprendre comme anecdotes ou petites réflexions.
- Il vient de faire 7 semaines de promo intense en Angleterre, Irlande, Nouvelle-Zélande, Australie, Etats-Unis, Canada et la France
- Le film était terminé tout juste 3 semaines avant sa sortie
- Pas de bière en écrivant le film sinon il dormirait en milieu de journée, juste un bon vieux café. Décevant n’est-ce pas ? Mais pour la première américaine, ils sont tout de même allés boire de la bière française dans un pub irlandais à Los Angeles
- L’écriture de the World’s End avec Simon Pegg a commencé il y a 6 ans lorsqu’ils ont eu l’idée. Mais avec le succès de Hot Fuzz, c’était difficile de trouver le temps de se réunir. Finalement ils ont réussi à se coincer pendant 2 mois dans une salle pour écrire.
- Ce film clôture bien ce qu’on avait initié avec les 2 précédents donc les prochains qu’ils feront ensemble seront très différents
- Il y a eu 2 semaines de répétition avec les acteurs avant le tournage pour améliorer le script que Nick Frost était le premier à avoir lu
- Il est super content de travailler avec ses 2 meilleurs amis qui sont super doués, et ce n’est pas près de s’arrêter
- Toutes les techniques d’effets visuels sont combinées dans le film : maquillage, animatronique, cgi, … c’est super important d’avoir des éléments réels auxquels s’accrocher. A titre d’exemple, il y a dans le film une tête décapitée mais toujours vivante, c’est fait en animatronique, ça avait l’air vraiment réel et ça a surpris les acteurs
- 90% des bagarres sont réellement faites par les acteurs qui sont doués pour ça, il n’y a pas eu de remplacement de visage numérique. Les acteurs et les cascadeurs ont été entrainés par l’un des membres de l’équipe de Jackie Chan, Brad Allan et les combats ont donc été influencés par Chan mais aussi Buster Keaton et Charlie Chaplin, sans oublier les Trois Mousquetaires de Richard Lester ou Drunken Master
- Le sang bleu vient du fait que ces créatures ne sont pas humaines donc leur sang est d’une couleur différente et le bleu tout simplement parce c’est une couleur qui irait plus à une classe supérieure. Et puis l’encre bleue lui rappelle quand il faisait de la peinture quand il était gamin et qu’il en mettait partout, c’est surtout de là que ça vient. Ce n’est pas du tout dans le but de s’auto-censurer.
- Les démembrements des corps ont été inspirés par les figurines qu’il avait quand il était môme. La première chose qu’il faisait avec ses Action Man c’était de retirer la tête, les bras, les jambes … c’est ce qui l’a inspiré. Et puis il y a aussi ses souvenirs de Jason et les Argonautes qui étaient présents.
- Le 9e pub, « the hole in the wall» était à l’origine une gare ferroviaire
- Pas d’intention de revenir à la télé avec Spaced mais peut-être des projets tv comme Nick Frost a une série anglaise et que Simon Pegg est à la télé aux US
- La plupart des films de cet été sont des remakes, des suite, des adaptations de vieux jeux ou autres, c’est une forme de nostalgie qu’il déplore et plutôt envie de faire quelque chose de neuf
Voilà, on avait encore pas mal de question mais 20 minutes, ça passe très vite et on a tout juste eu le temps de réaliser qu’on était avec l’un des réalisateurs britanniques les plus talentueux du moment mais aussi l’un des plus adorables. Après une petite séance photo, on a hâte de le retrouver pour le prochain Ant-Man et ses autres projets. En attendant, on va aller revoir Le Dernier Pub avant la Fin du Monde.