"Turbo est un escargot qui n’a qu’un seul rêve en tête : être incroyablement rapide ! Son obsession pour la vitesse l’a rendu quelque peu impopulaire chez les siens, où lenteur et prudence sont de rigueur. Mais il est hors de question pour lui de se conformer. C’est alors que se produit un étrange accident qui lui donne soudainement le pouvoir de foncer à toute vitesse. Il s’embarque alors dans une aventure extraordinaire pour accomplir son invraisemblable destinée : courir contre le plus grand champion de course automobile, Guy La Gagne. Avec l’aide d’une équipe d’escargots aussi rusés que stylés, l’ultime outsider Turbo mettra tout son cœur – et sa coquille, pour prouver qu’aucun rêve n’est trop grand, aucun rêveur n’est trop petit."
Ce n’est une nouvelle révolutionnaire pour personne, les studios Pixar offrent un nouveau film tous les deux ans en moyenne. En attendant le spin off du Monde de Nemo qui se nommera Le Monde de Dory, voici que Dreamworks attaque une deuxième fois cette année après le surprenant Les Croods qui en avait scotché plus d’un. Fort du succès des Croods, la Fox n’a pas attendue pour commander une suite du film d’animation. Cette suite qui est actuellement en production, sera réalisée par Chris Sanders et Kirk De Micco, les deux réalisateurs de génie (ou presque) de chez Dreamworks. En attendant, c’est David Soren qui fait office de remplaçant et qui vient en renfort pour réaliser un petit film d’animation qui se nomme Turbo.
"Un film d’animation stéréotypé Dreamworks, avec une construction qui est similaire en tout point à celle de Kung Fu Panda"
Comme vous pouvez le voir sur l’affiche ci-dessus, Dreamworks ne cache pas que Turbo possède de grandes similitudes avec la saga Fast and Furious. Ils se permettent même de faire quelques jeux de mots plutôt sympathiques, telle la phrase d’accroche : "Better Fast Than Furious". C’est sympathique, mais pas hilarant et en rien révolutionnaire. Avec cette phrase d’accroche, on aura résumé l’intégralité du côté comique de ce film d’animation. Tout son côté comique va reposer sur des phrases d’accroches ou des jeux de mots assez vaseux. Ce n’est pas forcément drôle et on ne rigole pas de bon cœur. Là où le film est réussi, c’est sur la personnification du personnage principal.
Les affiches peuvent vous mentir sur un produit, mais pour une fois elle nous montre ce que le film a à nous montré. Au premier plan, on retrouve le personnage principal qui se fait appelé Turbo et il est entouré par un groupe de personnages secondaires qui ne sont que les stéréotypes de personnages secondaires classiques d’un film d’animation. On retrouve celui qui est lent quand il parle ("le drogué"), le sage (le plus corpulent), celle pour qui le protagoniste va craquer, le comique et le meilleur pote. Ces personnages n’ont aucun intérêt et ne sont originaux en aucun point, par contre on va plus s’attarder sur Turbo. Il s’agit du personnage iconique de base comme il en existe des centaines que ce soit dans le film d’animation ou dans le cinéma en règle général. Il est orphelin et assez pauvre, mais il a un rêve et va tout faire pour qu’il devienne réalité. C’est la définition même du personnage lambda qui doit mener le film à sa morale finale qui est : "quand on veut, on peut. Il faut seulement y croire".
"Turbo c’est mignon dans son propos, c’est visuellement très beau, mais c’est classique au possible"
Malgré une trame scénaristique prévisible du début à la fin, on va être touché par ce petit escargot qui rêve de gagner les 500 Miles d’Indianapolis. Sans pour autant nous émouvoir, on va se familiariser avec lui et il va réussir à nous faire sourire et nous attendrir. Il est vraiment dommage que Dreamworks ai utilisé à nouveau et à l’exactitude, la construction scénaristique des films d’animation Kung Fu Panda par exemple. Mois virevoltant dans sa mise en scène, Turbo n’en reste pas moins un très beau film d’animation grâce à une esthétique très pop et chatoyante dans les couleurs utilisées. Le tout est sublimé par de très belles animations qui rendent ce petit escargot vivant et touchant.
Vous voyez l’affiche du film, eh bien elle résume parfaitement et dans son intégralité ce Turbo. C’est-à-dire que l’on retrouve une esthétique pop et chatoyante avec une palette de couleurs très vives et très belles. Des escargots plus vrais que nature, qui possèdent de belles animations, ainsi que des doublages vraiment convaincants avec de bonnes intonations de voix et une bonne synchrolimbiale. Passé le cap du visuel, on retrouve un film d’animation stéréotypé Dreamworks, avec une construction qui est similaire en tout point à celle de Kung Fu Panda ou autre film d’animation dans lequel on va suivre un personnage qui va devoir tout faire pour accomplir son rêve. C’est fait pour les plus jeunes et ça leur plaira, car la morale finale est faite pour eux, pour les encourager à tout faire pour réaliser leurs rêves les plus fous. Au final, Turbo c’est mignon dans son propos, c’est visuellement très beau, mais c’est classique au possible et en rien révolutionnaire. Aussitôt vu, aussitôt oublié.