C’est aussi la rentrée côté comics et Delcourt nous encourage de belle manière avec les nouveaux tomes attendus de Invicible (10 – Happy Days) et Walking Dead (18 – Lucille), tous deux écrits par un Robert Kirkman qui installe ses héros dans de nouvelles positions.
Dans le 9e tome, Mark Grayson voyait son univers entier basculer en se révoltant contre les méthodes de son supérieur Cecil Stedman. Désormais libre, il peut donc maintenant couler des jours heureux et sortir ouvertement avec Atom Eve et entrainer son petit frère. Ce tome nous permet donc de voir notre héros plus reposé. Le scénariste prend en même temps un risque puisque presque tous les épisodes se suffisent ici à eux-mêmes, donnant alors l’impression d’anecdotes, pas toujours utiles (même sa rencontre avec Wolf Man n’est pas la plus percutante). Heureusement, notre attachement au héros pour lequel Kirkman a une véritable tendresse et l’éternelle fraicheur du dessin dynamique de Ryan Ottley nous font tenir.
C’est donc un tome reposant que les créateurs d’Invincible nous proposent, sans grand événement marquant mais par contre, les graines plantées depuis de nombreux épisodes continuent de pousser, que ce soit l’histoire d’Allen et Omi-Man ou de l’identité de la personne qui espionne les faits et gestes du héros. Des pistes qui prendront certainement plus d’ampleur dans les numéros à venir.
Du côté de Walking Dead, Rick et sa bande se sont donc apparemment résignés à obéir à Negan, le nouveau, charismatique, diabolique et imprévisible ennemi qu’a trouvé Robert Kirkman et qui a fait des ravages lors de son apparition dans le mémorable 100e épisode de la série. L’histoire prend alors un nouveau tournant avec cette épée de Damoclès qui est en permanence au dessus du village que Rick a reconstruit tant bien que mal. Sa soumission à Negan peut alors voir son statut de chef de groupe remis en cause mais la question n’a pas l’air d’intéresser plus que cela Kirkman pour le moment
En effet, l’auteur préfère nous présenter davantage Negan en le mettant intelligemment face à l’innocence que représentait autrefois Carl. Ce face-à-face inattendu permet de remettre alors le môme en avant et de dévoiler un peu plus la personnalité changeante de ce nouveau vilain qui prend dignement la relève du Gouverneur sans en être une pâle copie. Pendant ce temps, le plan de Rick prend forme et il va devoir faire connaissance avec de nouveaux alliés potentiels mais est-il prêt à leur faire confiance ? C’est une histoire qui sera développée dans la suite.
Il est vrai que ce tome, qui se lit toujours aussi vite, s’intéresse un peu moins à Rick et à la vie du village (les personnages que nous suivons ont quelques scènes de discussion mais pas de grandes révélations) et c’est tant mieux. Cela nous permet de voir un petit peu ce qu’il se passe à l’exterieur et de remettre tranquillement les choses à plat après l’intensité du précédent opus. Doucement mais surement, les pièces de Robert Kirkman (toujours aussi à l’aise à l’écriture de personnages q’il aime nous faire détester) et Charlie Adlard se remettent donc en place et font déjà monter la tension en nous indiquant qu’un nouvel affrontement pourrait avoir lieu plus tôt qu’on ne le pensait.