Du mercredi 11 au mardi 17 septembre, à l’Institut Lumière : Les Sept Samourais de Kurosawa

Par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Les séances : Me 11/09 à 14h30 – Ve 13/09 à 20h15 – Sa 14/09 à 20h – Di 15/09 à 16h30 – Ma 17/09 à 20h

Plus d’information sur le site de L’Institut Lumière

Les Sept Samourais
 De Akira Kurosawa
 Avec Toshirô Mifune, Takashi Shimura, Yoshio Inaba
Japon, 1954, 3h26
 Date de sortie France : 2 décembre 1995
 Date reprise : 10 juillet 2013

Consulter les horaires du film dans les salles de Lyon et de sa région : ici

Synopsis :

Au Moyen-Age, la tranquillité d’un petit village japonais est troublée par les attaques répétées d’une bande de pillards. Sept samouraïs sans maître acceptent de défendre les paysans impuissants.

A propos du film

Les Sept Samourais est un des monuments du cinéma mondial.  C’est le film de Kurosawa qui a le plus influencé les occidentaux et les cinéastes américains. Il fera en effet l’objet, en 1960, d’un remake américain : Les Sept mercenaires de John Sturges,

D’une durée initiale de 3h20, Les Sept samouraïs a été largement coupé lors de sa sortie originelle en Europe et aux Etats-Unis pour atteindre les 2h10 perdant ainsi une partie de son sens et devenant un véritable western. La "version longue" du film, en fait sa version originale, est sortie en 1980 en France.

Un tournage tumultueux

"Quand le tournage a commencé le 25 mai 1953, personne ne pouvait imaginer qu’il durerait près d’une année et qu’il battrait pendant très longtemps les records de coût, de durée et d’héroïsme au Japon. Alors qu’il devait, à l’origine durer 71 jours, il s’est prolongé jusque dans les grands froids de février et les chutes de neige ont été le prélude aux scènes hallucinantes de combat sous une pluie diluvienne dans un terrain devenu un véritable cloaque.

Basé sur un scénario particulièrement fouillé, écrit à six mains pendant une « mise en conserve » volontaire de 45 jours dans une auberge en bord de mer, ce film a été pensé par Kurosawa comme un western japonais. Il lui fallait reproduire sur le sol de son pays la puissance et la vivacité de ces films d’action qui avaient fasciné son enfance.  A défaut de pouvoir filmer les chevaux lancés au galop dans de grandes étendues désertiques, il a imaginé la bataille finale sous des torrents d’eau car «à Hollywood, ils ne pourraient jamais le faire» !

Pour arriver à tourner le film qu’il avait en tête, Kurosawa a mis au point une stratégie imbattable : il décida de tourner toutes les scènes autres que les scènes de bataille et, prétextant le risque de chutes de neige qui causeraient un retard supplémentaire, se fit prier pour montrer aux administrateurs de la Toho un premier montage qui se terminait… à la scène où Kikuchiyo hisse l’oriflamme des samouraïs sur un toit et trépigne de joie en annonçant l’arrivée des bandits. Eblouis mais frustrés, les grands patrons furieux se virent contraints de le laisser finir son film. " Extraits du documentaire réalisé par Catherine Cadou : « Kurosawa, la voie »

Plus d’informations sur Kurosawa et le tournage des Sept Samourais dans le dossier de presse

Toshirô Mifune, acteur fétiche de Kurosawa

Les Sept samouraïs marque la septième collaboration d’Akira Kurosawa avec son acteur fétiche, Toshirô Mifune. Au total, les deux hommes travailleront ensemble à seize reprises, notamment sur les plateaux de Rashomon (1950), Le Château de l’araignée (1957), La Forteresse cachée (1958) ou Yojimbo (1961).

Fumio Hayasaka à la musique

La musique est l’œuvre de Fumio Hayasaka, qui a collaboré de nombreuses fois avec le réalisateur. Elle est composée de différents thèmes, chacun d’eux étant associé à un certain groupe de personnages. Il y a un thème pour les bandits, que l’on entend en premier lors de leur décision d’attaquer le village, un autre pour les paysans, et bien sur un pour les samouraïs.

Prix et récompenses

  • Lion d’argent au Festival de Venise 1954,
  • Les Sept samouraïs a également été récompensé de deux nominations aux Oscars 1957, pour ses décors et ses costumes.

Fiche technique

  • Producteur : Shojiro Motoki
  • Scénario : Akira Kurosawa
  • Co-scénaristes : Shinobu Hashimoto / Hideo Oguni
  • Directeur de la photographie : Asazaku Nakai
  • Montage : Koichi Iwashita
  • Décors : Takashi Matsuyama
  • Son : Fumio Yanoguchi
  • Musique : Fumio Hayasaka
  • Consultant artistique : Kohei Ezaki
  • Expert sabre : Yoshio Sugino
  • Expert archer : Ietaka Kaneko
  • Assistant réalisateur : Hiromichi Horikawa
  •  Budget : 500 000 DOLLARS
  • Restauration numérique HD image et son par Digimage
  • Nouveaux sous-titres par Catherine Cadou

Distribution

  • Toshirô Mifune (Kikuchiyo)
  • Takashi Shimura ((Kanbei)
  • Keiko Tsushima (Shino, la jeune fille)
  • Yukiko Shimakazi (L’épouse)
  • Kamatari Fujiwara (Manzo)
  • Daisuke Katô (Shichiroji)
  • Isao Kimura (Katsushiro)
  • Minoru Chiaki (Heihachi)
  • Seiji Miyaguchi (Kyuzo)
  • Yoshio Inaba (Gorobei)
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