Avec Michael Douglas, Matt Damon, Dan Aykroyd
Biopic
USA, 2013, 1h58 mn
Titre original : Behind the Candelabra
Sortie France : 18 septembre 2013
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Synopsis
Avant Elvis, Elton John et Madonna, il y a eu Liberace : pianiste virtuose, artiste exubérant, bête de scène et des plateaux télévisés. Liberace affectionnait la démesure et cultivait l’excès, sur scène et hors scène. Un jour de l’été 1977, le bel et jeune Scott Thorson pénétra dans sa loge et, malgré la différence d’âge et de milieu social, les deux hommes entamèrent une liaison secrète qui allait durer cinq ans…
Autour du film
La première évocation de Liberace faite par Steven Soderbergh à Michael Douglas remonte à 13 ans, sur le tournage de Traffic. "Steven m’a demandé à brûle-pourpoint si j’avais déjà envisagé de jouer Liberace", révèle le comédien, le cinéaste ajoutant : "Michael s’est aussitôt lancé dans une imitation à l’improviste que j’ai trouvée excellente". Bloquant sur l’angle à adopter, ce n’est que plus tard que le réalisateur l’a trouvé, lorsqu’il a découvert le livre de Scott Thorson, Behind the Candelabra, sur les conseils d’un ami. "J’ai trouvé le titre génial [Derrière le candélabre], je l’ai lu et ça m’a totalement débloqué, de me concentrer sur une période bien définie de sa vie", indique Soderbergh. C’est ensuite Richard LaGravenese qui a écrit le scénario de Behind the Candelabra (titre original de Ma vie avec Liberace).
Le film jugé "trop gay" pour une projection en salles aux Etats-Unis, n’a pas trouvé de distributeur sur le territoire américain, et a été diffusé fin mai sur la chaîne HBO, qui l’a produit. Behind Candelabra (titre original de Ma vie avec Liberace), a réalisé une audience record pour une production de la chaîne, avec 2,4 millions de téléspectateurs.
Pour l’équipe du film, Ma vie avec Liberace est avant tout une histoire d’amour, telle que peuvent en vivre beaucoup de couples. "Ce qui m’a plu, dans le livre, c’est que les discussions qui y sont rapportées sont de celles que peuvent avoir tous les couples. Ce qui est moins banal, c’est le cadre dans lequel ces discussions avaient lieu", précise le metteur en scène. D’un côté, un pianiste virtuose, doté de la fibre du spectacle, qui comptait parmi les musiciens les mieux payés au monde ; de l’autre, un jeune garçon adopté et en manque de repère, soumis au monde impitoyable du show business. Et un amour sincère qui n’y a pas résisté.
Ma vie avec Liberace a été tourné à Las Vegas, à Palm Spring et à Los Angeles, dans des lieux authentiques, ayant fait partie de la vie de Liberace ou de son amant : son appartement à Los Angeles, le bureau de poste de West Hollywood où Scott Thorson a travaillé après leur séparation, l’église Our Lady of Solitude où eurent lieu les funérailles de Liberace, ou encore la scène et la salle d’exposition du Las Vegas Hilton où le musicien donnait son spectacle. Il en est de même pour plusieurs objets. C’est d’ailleurs le cas de la Rolls-Royce argentée conduite sur scène par Matt Damon, réellement utilisée à l’époque par Liberace lors de son show. Celle-ci, ainsi que de nombreux accessoires, ont été empruntés au Liberace Museum de Las Vegas.
Pour qu’ils retrouvent une atmosphère plus proche des celles des années 70-80, les principaux décors ont été soumis à transformation. L’appartement de l’artiste a été redécoré au goût de l’époque, beaucoup d’objets ayant véritablement appartenu à Liberace ont été dénichés dans des boutiques et chez des antiquaires. Le propriétaire actuel a fourni des photos qu’il avait conservées qui ont permis de récréer son aménagement le plus exactement possible. Le chef décorateur Howard Cummings et le producteur Jerry Weintraub ont également opéré des modifications dans la salle du Las Vegas Hilton, et pas des moindres : ils ont fait enlever les gradins actuels, afin de les remplacer par des tables et des banquettes. "Avec la salle entièrement refaite, on se croirait dans le Las Vegas de l’époque. Il ne s’agissait pas d’un petit spectacle, mais de l’univers entier de Liberace", déclare Cummings.
Liberace avait une véritable collection de pianos. Tous ceux présents dans le film lui ont appartenu. Il possédait, notamment, deux pianos assortis, qui ont été dégroupés à sa mort – l’un étant conservé au Liberace Museum, l’autre à la salle d’exposition des pianos Baldwin. Ces deux instruments très atypiques ont été à nouveau réunis pour les besoins du film, après trente longues années de séparation, afin de pouvoir tourner la séquence du numéro des "Deux Pianos".
Plusieurs membres de l’équipe avaient rencontré Liberace de son vivant. Le producteur, Jerry Weintraub, invité plusieurs fois chez le musicien, raconte : "La Rolls-Royce que l’on voit sur scène dans le film était son bar. On entrait dans sa maison de Palm Springs par le garage, et on restait assis à l’arrière de la voiture pour siroter des cocktails. (…) C’était l’un des pianistes les plus doués de l’époque (…). Il revêtait ces incroyables costumes, entrait en scène et divertissait son public. Les gens adoraient ces spectacles grandioses".
Michael Douglas a lui aussi croisé la route du héros qu’il incarne à l’écran : "Je l’ai vu brièvement deux ou trois fois quand mon père [Kirk Douglas] avait une maison à Palm Springs et que Liberace était voisin. (…) Il était très populaire à Las Vegas, mais c’est la télévision qui l’a fait connaître dans le monde entier".
Debbie Reynolds, qui joue Frances Liberace, la mère du pianiste, faisait quant à elle régulièrement partie des convives dans les soirées données par Liberace à l’époque.
Festivals
Avant de faire l’ouverture du festival de Deauville, Ma vie avec Liberace a été présenté en compétition au Festival de Cannes 2013.
Distribution
- Dan Aykroyd : Seymour Heller
- Scott Bakula : Bob Black
- Matt Damon : Scott Thorson
- Michael Douglas : Liberace
- Rob Lowe : Dr. Jack Startz
- Tom Papa : Ray Arnett
- Paul Reiser : M.Felder
- Debbie Reynolds : Frances Liberace
Equipe technique
- Réalisation : Steven Soderbergh
- Production : Jerry Weintraub
- Scénario : Richard Lagravenese
- Image : Peter Andrews
- Montage : Mary Ann Bernard
- Musique : Marvin Hamlisc