Les Miller, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Carton comique de l’été US, les Miller débarquent sur nos écrans pour la rentrée. Véritable renouveau de la comédie américaine ou juste un nouveau petit film sympathique ?

Il y a quelques années, le réalisateur Rawson Marshall Thurber avait cartonné aux USA avec son Dodgeball, succès qu’il devait évidemment énormément à un Ben Stiller en pleine forme. Cette fois il est de retour avec une nouvelle comédie qui mise sur un brin d’irrévérence, une touche de sexy, une pincée de vulgarité, quelques bons sentiments et roule sur un chemin bien balisé mais pas désagréable pour autant.

En effet, il est ici question d’un petit dealer local qui doit rembourser une grosse dette, pour cela il devra jouer la mule afin de faire passer un bon paquet de marijuana à la frontière mexicaine. Pour cela, il embarque avec lui sa voisine strip-teaseuse, l’ado débile du coin et une fugueuse afin de se faire passer pour la famille modèle et un peu ringarde pour toucher le fric promis en bout de course. Aucun problème pour faire entrer la marchandise mais ‘est après que tout dérape.

Enfin … si tout dérape pour la fausse famille, ce n’est pas trop le cas du spectateur qui est constamment pris par la main pour rire aux blagues et situations cocasses plutôt convenues et anecdotes qui feront sourire régulièrement sans pour autant nous emporter dans des éclats de voix à se plier en quatre. Toutefois, le film navigue de justesse sur le chemin de la vulgarité sans jamais l’atteindre pleinement, donnant alors le sentiment non pas de ne pas oser aller au bout des choses mais justement de savoir s’arrêter au moment où c’est drôle, sans mettre le spectateur mal à l’aise. Le film ne froisse ainsi personne et reste accessible sans être aussi lourd qu’une production des frères Farelly.

Évidemment, on notera quelques scènes particulièrement salées comme cet échange de baisers à 3, un strip tease inutile mais pas désagréable de Jennifer Aniston mais il manquera peut-être un vrai grain de folie supplémentaire et d’un méchant qui aurait plus de consistance que ce pauvre Tomer Sisley qui s’est un peu perdu. Il en résulte, malgré ses petits aspects irrévérencieux (ça parle ouvertement de trafic de drogue et de sexe), une comédie à la morale tout de même bien simplette sur les bienfaits de la famille qui s’est ici trouvée.

Dans l’ensemble, même si c’est rempli de clichés, c’est tout de même bien rythmé et avec quelques bons sourires francs. Du coup on passera tout même un moment plutôt agréable avec cette famille Miller, sympathique comme tout, quitte à les oublier juste après les avoir salué.