Riddick [Critique]

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"Riddick a été laissé pour mort sur une planète brûlée qui semble exempte de toute vie. Pourtant, il se retrouve rapidement obligé de lutter pour sa survie contre des prédateurs aliens plus mortels que tous les humains qu’il a affrontés au cours de sa vie. Il trouve un refuge précaire dans une ancienne gare de transit interstellaire désaffectée. La seule façon pour lui de s’en tirer est d’activer une balise d’urgence et d’alerter les mercenaires et autres chasseurs de primes, qui se ruent vers la planète à la recherche de leur proie."

Si David Twohy est reconnu aujourd’hui, ce n’est pas grâce à sa filmographie qui possède quelques fautes telles que Perfect Getaway, mais grâce à un personnage qu’il a créé un peu avant l’année 2000. Ce personnage n’est autre que notre nyctalope furyen préféré : Riddick ! En 2000, Riddick nous était présenté via le film Pitch Black. A la fois survival, mais aussi film fantastique et slasher, ce film était une petite bombe au point qu’une suite a très rapidement été commandée par Universal. Malgré un film d’excellente qualité, Les Chroniques de Riddick fût un flop au box-office mondial et de ce fait, il a fallût prêt de dix ans à David Thowy et Vin Diesel pour réussir à convaincre un studio de produire un nouvel opus pour les aventures du nyctalope. Débarqué de la planète Furya depuis plus de dix ans maintenant, Riddick aimerait retrouver sa planète natale, mais avant cela il a tout un tas d’aventure à nous conter.

Riddick-Critique-Vin-Diesel"Avec ses nombreuses répliques humoristiques et ses scènes d’actions assez violentes, le film s’assume et met bien avant son aspect old school."

Sa nouvelle aventure va le plonger sur une planète austère brûlée par le soleil et sur laquelle les seules formes de vies sont des créatures qui ne souhaitent qu’une chose : le dévorer. Tel Pitch Black (premier film dans lequel apparaissait Riddick), notre furyen préféré va se retrouver prisonnier d’une planète. Riddick va plonger le spectateur sur une planète inconnue durant 1h59 et le fait de ne pas changer de monde, va presque nous permettre de qualifier le film de huit clos. Pourquoi qualifier de huit-clos un film d’action ? Riddick va se retrouver sur une planète inconnue sur laquelle il n’y a aucune forme de vie humaine. De ce fait, il va lui falloir redevenir ce qu’il était à l’origine, il va devoir revenir à son état primitif, l’état d’animal. Riddick va donc tourner en rond comme dans une cage, afin de redevenir l’animal qu’il était avant de devenir roi des nécromongers. De ce fait, le spectateur va se trouver face à un film qui est découpé en deux parties bien distinctes. La première partie possède un aspect survival muet très prononcé, avec riddick en voix off qui va nous expliquer comment il en est arrivé là et ce qu’il prévoit afin de survivre. Cette première heure de film est très intéressante, car on en apprend plus sur le personnage, sur ses caractères primaires, mais surtout sur sa volonté. On découvre un Riddick humain qui va petit à petit se re-transformer en bête primaire et féroce.

Scénaristiquement parlant, Riddick s’en sort très bien avec un personnage principal bien mis en avant. Le spectateur sait que le scénariste (alias David Thowy) est un admirateur du personnage et qu’il souhaite lui rendre hommage. Il veut approfondir son côté émotionnel et ses instincts de chasseurs dans les deux parties du film. Grâce à ça, il va pouvoir mettre en scène une partie plus minimaliste, mais très efficace, avant de partir vers un slasher plus classique possédant une construction nous rappelant fortement celle du film Pitch Black. On recensera tout de même de légères longueurs qui sont présentent pour nous dévoiler les personnages secondaires qui sont des caricatures de mercenaires sans cervelles. On pourrait critiquer le scénario en déclarant qu’il est prévisible et qu’il fait dans le cliché du film badass centré sur un personnage et un seul, mais il faut se mettre en tête que Riddick est avant tout une Série B faite par des fans du personnage Riddick, pour les fans ! Avec ses nombreuses répliques humoristiques et ses scènes d’actions assez violentes, le film s’assume et met bien avant son aspect old school. Un film qui s’assume ne peut qu’être un bon film si le restant suit.

Riddick-Critique-Vin-Diesel-Série-B"Le tout est servi par une belle réalisation qui nous offre une belle mise en valeur de Riddick par le biais d’effets visuels et de lumières."

Le restant n’est autre que l’aspect visuel et le casting. Concernant l’aspect visuel, le film n’est pas toujours beau, mais il réussit à mettre en place une certaine atmosphère. Malgré quelques textures assez fades et quelques caches misères bien repérables, le spectateur s’y fait très rapidement et les effets visuels assez beaux amplifient cette immersion. Alors que la première partie est très lumineuse, ce qui est déroutant, car on a toujours connu Riddick dans l’ombre, on se retrouve en terrain conquis dans la seconde partie, avec une belle gestion de la lumière et de très beaux plans. David Thowy maîtrise pleinement sa caméra et il arrive à bonifier l’image de Riddick. Il le filme admirablement bien et le met en valeur avec de petits effets de  lumières et/ou visuels (ralentis…).

Tout cela nous amène à parler du casting qui est représenté par un seul acteur. Sans surprise, Vin Diesel est un rock. Impérial dans les bottes du furyen, il est badass, charismatique et drôle. Il nous prouve qu’il aime ce personnage et qu’il prend un malin plaisir à l’interprété à chaque fois. En face de lui, les acteurs secondaires paraissent fades et sans intérêts, car ils ne sont que des caricatures. Malgré tout, il y en a un qui sort du lot et celui-ci se nomme Matt Nable. Très discret, il va réussir à faire gagner de l’ampleur à son personnage et à tenir tête à Riddick. Le spectateur en viendrait même à croire qu’ils formeraient un bon duo. Un casting stéréotypé et limité aux personnages, qui sont des caricatures, mais ils s’en sortent bien. Celui qui s’en sort le mieux reste un chien qui ressemble fortement à un dingo, dont la race nous est encore inconnu !

Riddick-Critique-Vin-Diesel-Classe"Riddick est une Série B qui revient aux origines de la saga…"

Riddick est un film que j’attendais avec impatience et je dois dire que le film m’a ravi. Riddick est une Série B qui revient aux origines de la saga, avec un scénario qui est divisé en deux parties bien distinctes. Une première partie axée survival nous permet de découvrir un Riddick plus humain qui souhaite revenir à l’état primaire, alors que la seconde est un hommage à Pitch Black avec une construction similaire. Le tout est servi par une belle réalisation qui nous offre une belle mise en valeur de Riddick par le biais d’effets visuels et de lumières. Vin Diesel incarne à merveille ce personnage qu’il aime tant. Il est secondé par un très bon Matt Nable et des acteurs convaincants sans être percutants. Le film n’est pas parfait, puisqu’il possède une bonne atmosphère, mais les scènes d’actions manquent de punch et de rythme à cause d’une bande-sonore minimaliste et redondante. Riddick est un film que je conseille fortement aux amateurs du personnage, de Série B, mais également d’action en règle générale !

4/5