Riddick, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Près de 10 ans après sa dernière apparition sur grand écran, Riddick est de retour dans un film qui retourne aux origines du personnage et de Pitch Black.

Après avoir été révélé avec Pitch Black, Vin Diesel et son réalisateur David Twohy avaient mis les petits plats dans les grands en imaginant un ambitieux space opera autour du personnage et de son univers avec Les Chroniques de Riddick. Hélas, ils se sont bien éloignés des origines et cela a fortement déplu aux fans du premier et le grand public n’a pas suivit. Il aura fallu tout le soutien des fans (et la promesse de sa participation à de nouveaux Fast & Furious) pour que Vin Diesel puisse convaincre le studio d’offrir un nouveau film cet anti-héros qu’il aime incarner.

Dans cette nouvelle aventure, le réalisateur a décidé de revenir aux origines de la saga en isolant Riddick sur une nouvelle planète après avoir été trompé par ses gardes. Le voici seul, devant affronter une nouvelle faune particulièrement agressive et un désert aride. Une fois qu’il y aura fait ses armes, il va devoir affronter deux troupes de mercenaires et une horde de monstres qui vont s’éveiller à l’approche d’une tempête. Le canevas se rapproche ainsi beaucoup de Pitch Black (la planète aride et le design des nouveau monstres n’y est d’ailleurs pas étranger) et le début des Chroniques de Riddick (avec la traque de Riddick).

Cette ressemblance avec le premier volet est à la fois le point fort et le point faible du film. Point fort car cela permet, avec un budget réduit, d’avoir à nouveau un film diablement efficace avec la violence que l’on peut attendre du personnage. Un série B de survie qui renoue avec plaisir avec la découverte que l’on avait eu. Son point faible car, évidemment, cela fait régulièrement redite et le sentiment de surprise se fera rare, d’autant plus qu’il n’ira pas jusqu’au final assez noir que nous avions eu à l’époque.

Si la personnalité des personnages secondaires sera rapidement évacuée dans des stéréotypes grossiers de série B, on pourra par contre noter la véritable volonté par le réalisateur de donner plus de consistance héroïque à Riddick pour en faire une figure marquante, à l’image d’un Conan sur une planète étrangère. En effet, Twohy entoure Riddick d’un acolyte à quatre pattes dont on pouvait craindre le pire au départ mais qui s’avère finalement plutôt un atout à la fois pour le héros et pour nous attacher à l’histoire mais surtout, malgré son sale caractère qu’on adore, il l’emporte dans une dernière partie vers un sommet d’héroïsme sauvage malheureusement trop vite désamorcé. Il s’en était fallu de peu pour faire définitivement de Riddick un véritable personnage iconique de série B comme on n’en fait plus.

Retrouvant l’esprit de l’original, c’est un vrai plaisir de retrouver l’ex-taulard-monarque de l’espace en fuite sur une planète hostile comme au bon vieux temps. Évidemment on sent parfois quelques limites de budget mais le réalisateur s’en accommode plutôt bien pour livrer un bon film de série B efficace et sans autre prétention, c’est bien tout ce qu’on lui demandait.