Players [Critique]

Par Kevin Halgand @CineCinephile

Synopsis : "Richie, étudiant à Princeton, joue au poker en ligne pour payer ses frais de scolarité. Lorsqu’il se retrouve ruiné, persuadé d’avoir été arnaqué, il décide de s’envoler pour le Costa Rica afin de retrouver la trace d’Ivan Block, le créateur du site. Ivan prend Richie sous son aile et l’amène à intégrer son business. Sentant grandir le danger et réalisant les ambitions démesurées de son boss, Richie va tenter de renverser la donne en sa faveur."

Avec comme seul moyen de promotion un simple trailer et cinq affiches, Players fait partie de la catégorie de films dont on n’attend rien à part qu’il s’agisse d’un navet ou d’une surprise inespérée. Avec monsieur La Défense Lincoln à la réalisation, le spectateur est en droit à croire qu’il va mettre en image un scénario bien ficelé sauf que cette fois au scénario on retrouve Brian Koppelman et partout où Brian Koppelman passe, le film trépassé (cf : Ocean Thirteen). Malgré une idée de base intéressante, car à mi-chemin entre The Social Network (côté professionnel et complexe du jeu) et Las Vegas 21 (côté grand public du jeu), le scénario ne développe jamais cette idée. Au contraire, il reste figé sur ses positions initiales pour finir sur un rebondissement téléphoné. Le scénariste passe également à côté de ses personnages qui ne sont que les représentations des stéréotypes que l’on peut se faire du businessman milliardaire, du jeune joueur intelligent et de la belle qui va suffisamment réfléchir pour suivre l’argent où il va. À peine drôle lorsqu’il use ces stéréotypes, le film peine à immerger le joueur dans ce monde où le businessman est milliardaire, mais trop idiot pour réfléchir.

Par à côté, ne comptez pas sur la réalisation qui est à peine digne d’un épisode des Experts : Miami. Des couleurs chatoyantes, des palmiers à perte de vue, des fêtes dans lesquelles toutes les femmes sont des mannequins, de gros bolides…Effectivement, il ne manque plus qu’Horacio Caine et ses Ray Ban. Mine de rien, le film reste visuellement propre, avec de beaux décors, de beaux effets de lumière et des acteurs et actrice qui sont bien mis en valeur. À cela on rajoutera un bon rythme mis en place par une bande sonore convenable. Dommage que le scénario soit inexistant et que les acteurs ne sachent même pas ce qu’ils font dans cette galère sans nom. On retiendra malgré tout deux bonnes choses de ce Players : Gemma Arterton est toujours aussi séduisante et Ben Affleck en milliardaire ça le fait sans problème.