Machete Kills, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Hola ! Robert Rodriguez, le roi du ciné-tacos est de retour avec la suite de Machete, sobrement intitulée Machete Kills. Au programme : beaucoup de bêtises, du mauvais gout, du n’importe quoi et des guests à gogo.

Robert Rodriguez l’avait indiqué dès la sortie de Machete avec une nouvelle « fausse bande-annonce» , Machete Kills arriverait sur les écrans, accompagnée d’un troisième volet, Machete Kills Again. Pour le retour de son nouveau héros, il commence donc le film en nous offrant encore une fausse bande-annonce de ce Machete Kills Again nous promettant que le film se déroulera dans l’espace ! Un bon délire que tout ce second volet s’emploie à mettre en place.

Pour cette nouvelle aventure, le président fait appel à l’impitoyable Machete toujours interprété par l’indéridable Danny Trejo pour mettre fin aux agissement d’un terroriste mexicain après le vol d’une arme particulièrement dangereuse. Mais le plus difficile sera de le ramener sur le sol américain en étant poursuivi par des tueurs à gage … avant que la véritable menace ne fasse son apparition.

On avait trouvé le premier film un peut trop sérieux en voulait faire de Machete le héros badass d’une nouvelle révolution mexicaine qui sombrait dans le ridicule mais cette fois, Robert Rodriguez a décidé de lâcher complètement les chevaux avec une histoire qui ne tient absolument pas debout et l’assume pleinement pour offrir un divertissement de pure exploitation qui relève souvent du n’importe quoi plutôt réjouissant. D’une certaine manière il va même faire de son machete une sorte de James Bond de la « mexploitation»  (film d’exploitation mexicain) avec ses babes, ses gadgets (à base de machette évidemment) et son ennemi mégalo. On va même finalement s’orienter sur le plus kitsch des 007, à savoir Moonraker (avec gros renfort de petites références débiles à Star Wars qui pourraient aussi rappeler le côté parodique d’Austin Power appliqué à la lourdeur mexicaine de Rodriguez), avec un entrain plutôt communicatif.

Évidemment, à aucun moment Robert Rodriguez ne revendique ici faire du grand cinéma et oui, c’est mal filmé, oui, les effets visuels sont pourris (l’utilisation de sang numérique dans ce type de film est même honteuse) mais tout cela n’empêche jamais le réalisateur de nous embarquer dans son histoire abracadabrante dans la joie et la bonne humeur, comme s’il s’amusait dans son bac à sable et en mettait partout ensuite. Et de ce côté là, il s’en sort mieux que sur le premier film.

Mais si le film ressemble à une grande cour de récré, c’est aussi parce que tous les potes de Roberto sont venus s’amuser avec lui pour offrir une bonne galerie de personnages badass et bigarrés à la hauteur du film, si bien que ce bon vieux Danny Trejo ressemble à un roc à côté de tout ce beau monde. Michelle Rodriguez et Jessica Alba sont de retour mais on y retrouve aussi Mel Gibson en grand bad guy, Charlie Sheen reprenant son nom d’origine Carlos Estevez pour incarner le président irresponsable des USA,  Sofia Vergara à la poitrine dangereuse, la magnifique Amber Heard en Machete girl, et même des apparitions d’Antonio Banderas, Lady Gaga, Tom Savini et bien d’autres. Si certaines (Gaga et Hudgens en particulier) sont là pour leur image, ont sent bien chez les autres un vrai plaisir de jouer comme des gamins dans ce film sans queue ni tête, sans début ni fin.

On s’y attendait, il faut bien débrancher le cerveau et le remplir de burritos pour apprécier ce nouveau volet complètement mercantile et débile (mais le revendiquant clairement) des aventures nanaresques de Machete, et des fois, ça fait du bien.