"Le président des Etats-Unis confie une mission suicide à Machete : sauver le pays d’un redoutable chef de cartel mexicain, qui menace d’envoyer un missile nucléaire sur le sol américain."
Vendu comme un retour aux séries b d’époques, Machete premier du nom était un film qui en avait surpris plus d’un, mais il avait également déplu à un grand nombre. Fausse série b qui ne s’assumait pas comme tel, mais plus comme un film d’action qui ose couper des têtes sans qu’on se demande pourquoi, Machete avait tout pour être un unique film à ranger dans un tiroir, mais il a fallût que Rodriguez se sente pousser le melon pour réalisé une à deux suites à ce Machete. Reprenant les mêmes bases que le premier opus, Machete Kills n’est ni plus ni moins qu’un film réalisé à la gloire d’un des membres de la famille du réalisateur, j’ai nommé Danny Trejo alias Machete.
Là où dans le premier épisode, le scénariste réussissait à laissé un minimum de place aux personnages secondaires, ici ces derniers sont seulement présents pour offrir à Robert Rodriguez son casting le plus impressionnant niveau ratio célébrité. Seuls deux acteurs réussissent à tenir tête au personnage principal et ils se nomment Charlie Sheen ou plutôt Carlos Esteves et Mel "badass" Gibson. Très drôles chacun dans leur style, ils arrivent à s’imposer grâce à leur carrure respective et leur charisme impressionnant. Mel Gibson effectue ici un retour triomphal comme on en attendait plus. Pas aidé à cause d’un scénario brouillon et dans lequel le seul intérêt réside dans le placement des hommages et autres références à des films bien connus, les acteurs secondaires sont en roues libres du début à la fin et ne suscitent aucun rire. Les rires sont tout de même présents dans le film grâce à quelques répliques qui font mouches, (même si les répliques censées faire rires sont redondantes au point de lassé) ainsi qu’à des situations cocasses très bien trouvées.
"Comment ne pas craquer quant-on voit Alexa Vega de face comme cela…vu de dos c’est encore plus beau…"
Toujours plus fou et perdu dans ses pensées, Machete l’invincible s’en sort toujours grâce à une séquence rocambolesque durant laquelle il découpera des têtes et des bras en plastiques. Plus fou et plus violent que le premier opus, Machete Kills est également beaucoup plus propre dans son esthétique ce qui nous affirme la volonté du réalisateur de vouloir faire de Machete Kills une série b moderne et en rien un film old school. Avec ses couleurs chatoyantes et ses décors modernes voir futuristes, Machete Kills déroute et frustre le spectateur qui souhaitait faire face à un film grindhouse bien gras et salissant usant pourquoi pas d’un filtre donnant un aspect délavé à l’image. Visuellement en parfait désaccord avec son esthétique, le film s’offre des effets spéciaux old school et assez drôles, car affreusement laids.
Le tout est mis en image avec l’aide d’une réalisation plate, sans âme et sur rail du début à la fin. Robert Rodriguez n’affiche à aucun moment la volonté de vouloir revenir à ses films originaux (Une Nuit en Enfer, Desperado) dans lesquels il effectuait des expérimentations et filmait sous tous les angles les décors comme les personnages avec des techniques différentes. Toujours focalisée sur l’action, la caméra offre tout de même aux spectateurs une bonne vue sur l’action ainsi que de beaux petits plans sur les formes généreuses des actrices qui ne sont que des objets aux yeux du réalisateur. Fort heureusement, le film est sauvé par un montage dynamique malgré le fait qu’on soit toujours à la recherche de la bande sonore. Un film brouillon et plat, porté par quelques séquences marrantes et de très belles actrices qui aiment exhiber leurs formes. Meilleur que le premier, mais c’est toujours pas bon pour autant. Retournez voir Une Nuit en Enfer ou Planet Terror, ça vaudra mieux.