Il y a des fois où on voit des films sur lesquels il n’y a pas grand chose à dire, d’autant plus qu’il sont très dispensables. Alors autant assumer notre flemme et tout regrouper dans un article pour vous dire d’éviter La Confrérie des Larmes, Salvo ou encore C’est la Fin.
Tout d’abord, intéressons-nous à La Confrérie des Larmes de Jean-Baptiste Andrea au pitch de départ plutôt intriguant. Jérémie Renier y incarne un ancien flic qui vit seul avec sa fille et qui trouve un boulot très bien payer : amener des mallettes d’un point A un point B, sans jamais l’ouvrir. Qu’y a-t-il dedans ? Nous ne le saurons qu’à la révélation finale tout juste digne d’un livre de Jean-Christophe Grangé… et quand on sait ce que donne Grangé adapté à l’écran il y a bien de quoi s’inquiéter (dernier exemple en date)… Ajoutez à ce thriller qui pouvait pourtant être plaisant une direction d’acteur qui laisse à désirer (et pourtant, à la base on adore Jérémie Rénier qui était génial dans Cloclo et Audrey Fleurot), des lignes de dialogues ridicules, un réalisation codée téléfilm (avec un plan de Jéjé se la jouant « cool guys don’t look at explosions» comme on n’en fait plus) et un manque de rythme total auront vite fait de vous endormir ou faire quitter la salle.
Salvo parait lui aussi d’un bon pitch de départ pour un premier film italien récompensé à la Semaine de la Critique cannoise. Après une fusillade, un tueur entre dans une maison et kidnappe la jeune femme aveugle qui y habite. Dès qu’il la touche, celle-ci se met à recouvrer la vue… mais très vite ce détail sera évacué et personne ne s’étonne de cette guérison soudaine, y compris la première intéressée qui restera bouche bée pendant tout le film. Point de fantastique donc et côté mafia, ce ne sera pas mieux puisqu’on ne verra notre héros que manger et dormir entre deux scènes de dialogue sur un rythme d’escargot. Le film comble le temps avec bon nombre de plans fixes ne servant pas à grand chose (une voiture arrive, on ouvre le portail, la voiture entre, ou encore une arrivée de l’arrière plan à l’avant plan durant bien une minute) sinon à retirer toute tension et suspense à ce polar qui pouvait être bien plus noir et brûlant, à l’image du comédien Saleh Bakri.
Autre bonne idée que celle de faire jouer à James Franco, Seth Rogen et toute la clique issue des productions Apatow (mais sans Apatow aux commandes ni même en producteur) leurs propres rôles dans un film de fin du monde à juste titre nommé C’est la Fin. Hélas, si on s’amuse à voir les guests comme Rihanna ou Michael Cera jouer de leur image au début du film ou quelques références aux films passés des acteurs, une fois les héros bloqués dans la baraque de James Franco, ça tourne vite en rond avec les mêmes remarques revenant en boucle (on ne compte plus le nombre de fois où ils parlent de masturbation dans le film, merci Danny McBride pour cette finesse). Plus vulgaire que vraiment drôle (et pour une fois ce n’est pas la faute de Seth Rogen), le film s’essouffle rapidement et heureusement que l’apparition d’Emma Watson ou l’utilisation de certains titres décalés dans la BO (le come-back des Backstreet Boys ?) sont encore là pour nous faire sourire de temps en temps.