Après une présentation à Deauville, et avant de commémorer le 50e anniversaire de l’assassinat de JFK, voilà un nouveau film sur le sujet. Parkland, plus anecdotique que renversant.
Pour cela, le réalisateur s’est entouré d’un gros casting censé nous faire revivre ces quelques moments. Billy Bob Thronton, Paul Giamatti, Zac Efron, James Badge Dale nous sont rapidement présentés mais nous sommes tout de suite face au fait, le président vient d’être tué. Pas le temps d’approfondir les personnages que nous devons plonger dans le bain. Et c’est peut-être cette précipitation qui va nous empêcher d’adhérer pleinement à l’émotion qui est recherchée. En effet, les différents portrait ne sont au final pas très approfondis et ne suscitent pas vraiment l’empathie. Ils font plutôt office de reconstitution historique pour comprendre ce qu’il s’est passé de manière très détachée et un docu-ficiton aurait pu avoir le même intérêt.
Sauf qu’ici, en plus de délivrer des portraits sans se pencher beaucoup dessus (même les Oswald qui mériteraient un film à eux seuls sont abordés très en surface), le film ne va pas étudier les à-côtés, que ce soient évidemment, les hypothèses de conspiration (tout juste vaguement évoquées) ou le traumatisme de la population et son impact médiatique, les conséquences sur le gouvernement … Nous restons ici en vase clos en cherchant désespérément un point auquel se raccrocher où tout s’enchaîne sans rien nous apprendre de nouveau. Alors le film documenté qui pouvait rendre hommage (de ce côté là, il faudra aussi repasser) se révèle assez inutile bien que l’intention soit là.
Très très loin de l’excellent Bobby d’Emilio Estevez qui arrivait à livrer des portraits attachants autant qu’un discours politique poignant et rempli d’espoir, ce Parkland reste assez anecdotique et n’éclairera pas beaucoup les États-Unis sur l’une des périodes charnière de son histoire politique contemporaine. Dommage.