Il y avait encore de belles choses à lire en comics ces dernières semaines. voici donc une petite sélection de ce que vous devriez dévorer avec la suite de Saga de Brian K. Vaughan, le polar Happy de Grant Morrison et Darrick Robertson.
A sa sortie, nous avions déjà eu un véritable coup de cœur pour la nouvelle série de Brian K. Vaughan (Y le Dernier Homme) : Saga. Le deuxième tome de l’aventure de space fantasy toujours dessinée par Fiona Staples vient de sortir et continue donc sur la lancée. On continue donc de découvrir de nouvelles spécificités de cet univers (dont une planète œuf, de nouvelles armes, …) et de faire preuve d’une créativité débridée sans aucune censure (oui ça parle toujours ouvertement de sexe).
Mais c’est aussi l’occasion d’approfondir la relation entre les personnages et d’apporter un peu plus d’émotion. D’un côté, l’arrivée des parents de Marko nous permet d’avoir quelques dialogues salés mais aussi d’en savoir plus sur le passé du soldat à cornes, et d’un autre côté, quelques flash-backs reviennent sur la rencontre entre nos deux amants maintenant couple de parents en fuite. Toutefois, évoquer le passé ne nous empêche pas d’avancer et chaque personnage fait son chemin, que ce soient nos héros ou les chasseurs de primes à leur poursuite.
Toujours inspiré, on retrouve aussi dans Saga des problématiques très terre à terre comme les aimes l’auteur comme l’irruption d’une ex du héros, nous rapprochant ainsi des personnages. C’est rythmé, toujours frais, sans prise de tête et particulièrement sincère, bref, un véritable plaisir de lecture.
Changement total d’univers avec Grant Morrisson et Darrick Robertson qui débarque chez Image avec Happy. L’auteur s’essaie cette fois au comics policier noir avec l’histoire d’un ex-flic ripoux à la poursuite d’un meurtrier mais lui-même poursuivit par des gangsters. Bizarrement, c’est une étrange licorne bleue issue d’un cartoon et que lui-seul peut voir qui va lui prêter main forte. Si l’histoire se révèle au fond particulièrement classique et ne rivalise pas avec l’œuvre d’Ed Brubaker qui se montre le maitre actuel du genre avec Criminal, on la parcoure tout de même avec un vrai intérêt.
D’autant plus qu’on sent que Morrison s’amuse bien à triturer l’esprit de son personnage et sa moralité. C’est à la fois très noir et en même temps ce personnage de cartoon en décalage avec l’ambiance apporte une certaine fraicheur tout en nous rappelant que l’auteur aime s’intéresser à ce qui fait l’intérêt d’un récit : y croire. De plus, on ressent une véritable complicité avec le dessinateur de Transmetropolitan et the Boys transparaitre dans les planche pour nous offrir ce récit qui mélange Dickens et le film noir. Une bonne petite curiosité à découvrir.