Le 13 novembre est l’occasion de reprendre une tradition que nous avait offert Peter Jackson avec le Seigneur des Anneaux, celle de la version longue avec son making-of exhaustif. Cette édition du Hobbit – Un Voyage Inattendu est-elle à la hauteur de son illustre aîné ? Verdict.
Il était donc tout naturel que le Hobbit puisse également profiter de ces versions longues. Mais voilà, à force d’ajouter déjà à la base beaucoup de matière pour faire 3 films à partir du livre de Tolkien, il n’y a plus grand chose à ajouter aux version longues et ce ne sera qu’un petit quart d’heure qui sera ici en supplément. La plupart des ajouts se font assez naturellement dans de nombreuses scènes et il faudra parfois bien connaitre la version cinéma pour repérer la différence, d’autant plus que ce ne sont pas forcément des scènes très marquantes ou qui auront des incidences sur la suite
Cela dit, ces suppléments nous permettent d’en savoir un peu plus sur le non-respect des nains envers les elfes, d’approfondir la personnalité de Thorin ou de faire quelques rapprochements supplémentaires avec le Seigneur des Anneaux tout en ajoutant des chansons supplémentaires (pour les nains et le roi gobelin). Pour tout cela, l’essentiel des changement se trouve surtout dans le prologue ou dans toute la séquence se déroulant à Fondcombe.
Mais plus que les petits ajouts dans le film qu, ce sont les deux disques de making of qui vont nous intéresser avec pas moins de 9 heures d’informations. Pour bien montrer la continuité avec le Seigneur des Anneaux, ces appendices sont donc numérotés 7 et 8. Le premier disque est donc consacré au tournage du film à travers un documentaire de 4h30 allant de la préparation du film jusqu’au clap de fin. N’hésitant pas à parler des soucis de production pour mieux comprendre la difficile genèse du projet (entre la récupération des droits, les problèmes financiers de la MGM, la collaboration et l’abandon final de Guillermo Del Toro, le séjour à l’hôpital de Peter Jackson, …), le making off va s’attarder un moment sur la pré-production (écriture et préparation) mais sera surtout l’occasion de découvrir les différentes conditions de tournage suivant les scènes en décor naturel ou en studio. Arrivant à capter aussi bien l’aspect très personnel de ce tournage (Ian McKellen yant du mal à tourner une scène est émouvant) que sa machinerie énorme (le nombre de camions en déplacement, les décors énormes, …), jamais on n’est lassé par les images et les témoignages qui permettent de comprendre l’état d’esprit respectueux dans lequel a été réalisé le film.
Le second disque sera quand à lui centré sur la construction des personnages, des décors et des chansons à travers plusieurs modules constituant encore 4h30 de bonus à savourer. De la conception et du casting des nains à la recherche de Bilbo en passant par la création des gobelins et des costumes, la reconstruction de hobbitbourg ou la composition de Misty Mountains. Ici, nous découvrons la conception de tous ces éléments en pré-production et sur le plateau mais aussi en post-production avec les effets spéciaux. Il sera par contre dommage de ne pas avoir plus de détails sur la 3D, le 48fps (informations se trouvant sur le bluray de la version cinéma qui auraient pu être complétées) ou de ne pas approfondir d’autres éléments de post-production comme les bruitages, la finalisation des effets visuels, le montage, la bande-originale… qui sont trop rapidement expédiés.
Cela-dit, ces 9 heures de documentaires passionnants se révèlent déjà particulièrement instructives, drôles, parfois touchantes et permettent de voir tout ce beau monde à l’œuvre, de comprendre les intentions artistiques de Peter Jackson pour obtenir le meilleur flm possible. Si l’on est amateur de ce genre de making-of exhaustif, cette version longue du Hobbit – Un Voyage Inattendu est donc indispensable.
A noter : le coffret 3D comprend le film en 3D sur 2 blurays et l’image est exceptionnelle, les couleurs et détails pullulant, le film version longue en 2D sur 1 bluray et 2 dvd et les 2 disques de bonus.