"Ray Breslin est un ingénieur spécialisé dans la conception de prisons ultrasécurisées. Il teste lui-même l’efficacité de ses bâtiments en se faisant enfermer puis en s’évadant. Contacté par une société privée souhaitant tester un concept révolutionnaire de prison hi-tech, il se retrouve prisonnier. Piégé dans ce complexe ultra-moderne, harcelé par un directeur impitoyable et son gardien corrompu, Ray découvre une conspiration pour le faire disparaître à jamais. Sa seule chance de survie : une alliance avec Emil Rottmayer, un co-détenu ayant lui aussi un secret. Pour avoir une chance de s’évader, ils vont d’abord devoir se faire confiance."
Après s’être donné la réplique dans The Expendables 2 pour le plus grand bonheur de leurs fans, Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger reprennent du service et additionnent leur force respective pour s’échapper de prison. Fausse série b en forme d’hommage aux deux acteurs poids lourd du cinéma d’action, Evasion rate le coche et n’est pas le plaisir coupable qu’il aurait pu être. Avec un synopsis comme celui-ci, le spectateur est en droit de s’attendre à avoir des scènes d’actions spectaculaires et des combats au corps à corps au sein même de la prison. De ce point de vue là, vous ne serez pas déçu puisque les combats sont bien présents, mais ces derniers paraissent lourds à cause de chorégraphies qui manquent d’originalité et de fun. Il manque aux scènes de combat la petite chose qui vous permettrait de les garder en mémoire comme c’était le cas dans nombreux films de Sylvester Stallone. Peu mémorables, les scènes de combats se révèlent également brouillonnes et mal filmées par la caméra de Mikael Hafstrom. C’est à cause d’un certain manque de vivacité dans le contrôle de ses caméras et un manque de clarté dans leurs placements que les scènes perdent en intensité et en lisibilité.
Pour un film qui souhaite être un retour aux sources du cinéma d’action des années 80, c’est un gros problème que la réalisation de Mikael Hafstrom qui alterne timidement entre les plans taille, les plans serrés et plans larges (trop serrés sur les méchants, ce qui les rend pathétiques). Malgré tout il s’en sort bien lors des scènes plus calmes et sans enjeux. Filmé en plan large et éloigné, la prison paraît immensément grande et grâce à ça, il arrive à nous faire comprendre qu’il s’agit d’une prison de haute sécurité dont personne ne peut s’échapper. Prévisible et risible, le scénario n’est pas un bémol pour le film puisqu’il arrive à tenir en haleine le spectateur qui souhaite voir une évasion spectaculaire. Malheureusement, ce même scénario devient ridicule (ridicule ne veut pas dire mauvais, juste mal utilisé par le metteur en scène) à partir du moment où il se prend au sérieux. D’une série b efficace, on passe donc à un faux remake de MacGyver et c’est à ce moment que le bât blesse.
Trop sérieux par moment alors qu’il aurait pu tourné en dérision certaines scènes afin de les rendre gentiment stupides, Evasion n’est en aucun cas la série b qu’on aurait tous souhaité avoir avec son lot de répliques "cultes". Entre les dialogues clichés et sans originalité, le scénario qui se prend trop au sérieux et la réalisation qui manque de folie, Evasion enlise ces acteurs. Mais c’était mal connaître Stallone et Scwarzenegger. C’est derniers s’en sortent bien, notamment le second qui reprend du poile de la bête et redeviens petit à petit celui que l’on connaissait avant qu’il devienne gouverneur de Californie. Les deux acteurs sont bons et porte le film sur leurs épaules, contrairement à Jim Caviezel ou encore Vinnie Jones qui cabotinent à ne plus savoir quoi faire en méchant pathétiques. C’est grâce à ces quelques scènes d’actions, ainsi qu’à son dernier tiers qui relève le niveau avec un rythme qui monte crescendo et une dynamique d’action qui ne faiblit pas jusqu’à la dernière image que le film peut divertir. Il reste malheureusement trop de défauts au film pour pouvoir contenter les amateurs de la première heure de l’un des acteurs comme c’est le cas pour moi.