Cette année, surfant sur le succès de « Métronome » de Lorant Deutsch, la chaine télévisée 13ème rue diffusait un documentaire-reportage : « Paris, capitale du crime » de Laurent Bergers. Dans ce film, Frédéric Diefenthal endosse le rôle d’animateur et nous emmène dans le tout Paris à la découverte d’histoires criminelles marquantes. « Paris, capitale du crime » sortait en DVD le 5 novembre 2013.
Synopsis : Une plongée passionnante dans les grandes affaires criminelles qui ont secoué Paris depuis le début du XXè siècle.
« Paris, capitale du crime » est un objet cinématographique assez étrange entre le documentaire et le reportage télévisé. À travers dix histoires et arrondissements, on découvre toutes les histoires sordides et mafieuses de la capitale française avec des petits reportages mis bout à bout. Ils ont le mérite d’être assez bien faits, et clairs dans leurs propos. Les interventions de spécialistes sont intéressantes, même si parfois anecdotiques. On découvre des histoires peu connues du conscient général et d’autres, comme l’affaire Mesrine, que l’on connait déjà. Le problème du film, c’est, qu’avec ces histoires plus célèbres, il n’apporte rien que l’on ne sait déjà. Dommage. Les reportages sont montés à la manière télévisuelle. On se retrouve avec une accroche, trop longue, avant chacun de leur début, comme par peur que le spectateur zappe ou arrête le DVD.
Si les reportages sont assez intéressants, la mise en scène de l’ensemble et surtout des petits passages avec Frédéric Diefenthal laissent à désirer … L’acteur, reconverti à l’occasion en animateur inutile d’un documentaire-reportage qui n’a pas besoin de lui, est complètement perdu. À le voir, il se croit dans le dernier film de mafieux de Martin Scorcese. J’ai même eu peur, un moment donné, qu’il prenne la voix de Joe Pesci ou de Robert de Niro pour nous narrer les pauvres lignes de textes qu’il doit dire. Frédéric Diefenthal fait, purement et simplement, office de rabatteur, pour que les derniers fans de la franchise « Taxi » à la vue de son nom soient curieux de voir ce documentaire. C’est dommage que le film soit plombé par ce style à la fois ringard et faux que veut se donner la réalisation de Laurent Bergers. On ne peut pas s’empêcher d’esquiver un sourire lorsque l’on voit Frédéric Diefenthal, devant ces bâtiments, essayant de se donner un air de détective privé comme si cela renforcerait le film. Sherlock Holmes n’a pas de souci à se faire.
« Paris, capitale du crime » est un documentaire reportage au fond intéressant mais à la forme horrible. Comment rendre risible un film sur les pires meurtres de la capitale française ? Mettre Frédéric Diefenthal en inspecteur, qui ressemble plus à Navarro qu’à Sherlock Holmes.
Paris, capitale du crime. De Laurent Bergers. Avec Frédéric Diefenthal.
Sortie DVD le 5 novembre 2013, chez M6-SND
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