Critiques express : Hunger Games, l’embrasement & la Stratégie Ender

Critiques express : Hunger Games, l’embrasement & la Stratégie Ender

Deux films adaptés de la littérature ado SF, deux films traitant de jeux sous des angles différents … mais surtout deux films malheureusement ratés : Hunger Games, l’embrasement et la Stratégie Ender.

Critiques express : Hunger Games, l’embrasement & la Stratégie Ender

Commençons évidemment avec le plus attendu, j’ai nommé le deuxième volet de la trilogie littéraire de Suzanne Collins : Hunger Games. Après la débâcle artistique du premier volet derrière laquelle on sentait pourtant parfois poindre un certain potentiel avec son univers dystopique, on souhaitait bien voir la révolte poindre le bout de son nez. Hélas, il n’en sera rien car le film, tout en étant la suite des événements précédents avec Katniss (toujours interprétée par Jennifer Lawrence qui tire la gueule parce qu’elle aimerai faire autre chose comme film avec son oscar en poche) traumatisée par son expérience des jeux et maintenant symbole des opprimés, est finalement un véritable remake dans son déroulé.

Ainsi, comme dans le premier volet on débute dans le District 12, comme dans le premier volet Liam Hemsworth a un temps de présence réduit au minimum, comme dans le premier volet des jeux sont organisés, comme dans le premier volet on a droit au défilé, à la robe enflammée, à l’émission télé présentant les candidats, à l’entrainement et évidemment, comme dans le premier volet, le dernier tiers sera (enfin !) consacré au jeu où Peeta n’est qu’un boulet à secourir, plus compliqué évidemment puisque cette fois Katniss a affaire à des concurrents expérimentés mais aussi au gouvernement qui souhaite la voir disparaitre. Mais, comme on s’en doute depuis le début (en ce sens également, l’intrigue est particulièrement prévisible), d’autres sont là pour sauver le symbole qu’elle représente pour mener à bien la révolution qui renversera le Capitole … mais ce sera pour le prochain film.

Hunger Games, l’Embrasement, bien que mieux filmé (grâce à Francis Lawrence à la barre, à défaut de gagner en personnalité, on a gagné en stabilité de la caméra) et tentant sans conviction d’approfondir à de rares moment son univers, se révèle ainsi un bis repetita narrativement inutile, surtout sur 150 longues minutes !

Critiques express : Hunger Games, l’embrasement & la Stratégie Ender

Et plus tôt en novembre, c’est à un autre jeux que nous pouvions participer, celui de la Stratégie Ender (Ender’s Game en vo), adapté du livre du contesté Orson Scott Card par le réalisateur Gavin Hood (X-Men Origins Wolverine mais aussi Mon nom est Tsotsi). Dans le futur, la Terre a été attaquée par des extraterrestre et, pour que cela ne se reproduise plus, l’armée a mis au point un programme qui entraine les adolescents à les combattre. Se déroulant au début un peu comme un Harry Potter dans l’espace (bien qu’écrit des années auparavant), le film très sérieux se concentre donc sur Ender, gamin surdoué et aux penchants violents qui ne décrochera pas un sourire (tout comme Harrison Ford complètement figé dans son costume de militaire autoritaire).

Si on peut déplorer la lamentable morale sur les jeux vidéos (les ados ne feraient plus la différence entre les jeux et la réalité), une réalisation d’une platitude ahurissante tournant autour du personnage sacrément antipathique d’Ender (malgré tout bien joué, sur le fil du rasoir, par Asa Butterfield), un ennui mortel, parfois à la limite du ridicule (pauvre ben Kinglsey) et un twist prévisible depuis 30 minutes, on notera juste les dernières scènes dignes d’intérêt et remettant en question l’autorité et prônant un tout autre message demandant évidemment une suite qui ne risque toutefois pas de voir le jour.