Le Hobbit – la Désolation de Smaug, critique

Le Hobbit – la Désolation de Smaug, critique

Poursuite du voyage en Terre du Milieu avec le deuxième volet du Hobbit, la Désolation de Smaug, plus rythmé, plus spectaculaire, bref, une aventure plus réussie !

Le Hobbit – la Désolation de Smaug, critiqueTout le monde en conviendra, malgré ses scènes d’action diablement bien menées et une véritable belle nostalgie de replonger dans le monde de Tolkien, Un Voyage Inattendu souffrait du fait d’être un volet d’introduction et donc de trainer en longueur pour donner quelques explications et présenter sa joyeuse troupe de nains. Heureusement, Peter Jackson et ses scénaristes sont conscients de la chose et ont décidé de booster cette suite à grand renfort d’action mais aussi d’enjeux qui s’intensifient … sans oublier l’inévitable et très attendu dragon Smaug !

Sans autre introduction qu’un rapide flashback nous redonnant l’enjeu de cette quête pour le prince nain Thorin, ce deuxième film sur l’aventure du Hobbit embraye donc directement sur la suite des événements. Nous retrouvons les nains accompagnés de Bilbo et Gandalf toujours poursuivis par les orcs. Et après avoir trouvé refuge chez l’étrange Beorn, ils vont devoir s’aventurer dans la Forêt Noire où ils vont faire d’étranges rencontres avant d’arriver au Mont Solitaire. De son côté, le magicien va enquêter sur le Nécromancien qui sévit à Dol Guldur et pourrait amener une grande menace sur la Terre du Milieu.

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Avant de commencer, autant le dire tout de suite, plastiquement, le film est du même acabits que le premier volet. Pour ceux que le tout numérique aurait dérangé, il faut donc s’attendre à en reprendre plein les yeux mais pour ceux qui ont aimé, ce sera aussi le bonheur de découvrir de nouveaux paysages assez riches en détails pourvu que vous soyez de chanceux spectateurs bénéficiant de la 3D HFR. Nous allons donc cette fois explorer de nouveaux lieux de la Terre du Milieu, du domaine des elfes de la Forêt Noire au royaume souterrain des nains d’Erebor en passant par la désespérée Lacville, le voyage est rempli de contrées originales et impressionnantes.

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Mais surtout, plus qu’explorer de nouveaux lieux, Peter Jackson retrouve à nouveau l’inspiration pour nous emmener dans ce voyage de manière épique. Cette fois, il n’y a presque aucun temps mort et l’action domine tout le film, comme une grande course-poursuite de plus de deux heures avec des morceaux de bravoures remarquables comme cette fuite en tonneaux qui ne sera pas sans rappeler parfois l’entrain du Tintin que Peter Jackson a produit avec Spielberg. Mais de nombreuses séquences attendues par les fans du livre vont aussi faire leur effet, à l’instar des araignées se cachant au plus profond de la forêt noire et qui devraient rebuter les plus aguerris des arachnophobes.

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Cette avalanche d’action aura toutefois l’inconvénient de ne pas approfondir beaucoup plus les personnages depuis le premier volet. En effet, on s’intéresse toujours aux mêmes, à savoir Bilbon, Thorin (le Aragorn des nains) et Kili (le nain beau gosse qui craque sur les elfes). Mais c’est aussi pour instaurer de nouveaux personnages qui vont trouver un rôle à jouer. Ainsi, on retrouvera avec plaisir un Legolas (toujours incarné par Orlando Bloom) plus jeune et plus sauvage que dans le Seigneur des Anneaux, mais c’est son père Thranduil (formidable Lee Pace) qui marquera les esprits par son caractère imprévisible et complexe alors qu’Evangeline Lilly doit composer une elfe guerrière qui n’existait pas dans l’œuvre de Tolkien, pour apporter un peu d’émotion.

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Mais il n’y a pas que les elfes et nous faisons aussi connaissance avec Bard l’archer qui, pour l’instant reste accessoire mais sera essentiel dans la conclusion à venir. Et surtout il y a Smaug dont l’ombre planait dans l’épisode précédent et qui va enfin ici se révéler dans toute sa majesté après une apparition menée toute en suspense par Peter Jackson. Implacable instrument de vengeance et de cupidité, le dragon porté par la voix imposante de Benedict Cumberbatch est magistral, autant par son design que par présence. Et que les fans soient rassurés, il n’est pas là pour une petite apparition mais occupe facilement un bon tiers du film.

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Rythmé, ce nouveau volet l’est clairement, mais ce n’est encore rien par rapport à ce qui nous attend pour la conclusion dont tous les éléments se mettent ici petit à petit en place (notamment avec la menace que découvre Gandalf dans sa quête solitaire). Évidemment, le Hobbit, de par sa source (un livre d’aventure destiné au départ avant tout aux enfants, même si ce second volet commence ici à devenir plus sombre), ne sera jamais aussi épique et spectaculaire, ni aussi humainement profond que le Seigneur des Anneaux, mais cela n’empêche pas Peter Jackson de nous livrer un film d’aventure diablement efficace et impressionnant. Il ne nous reste alors plus qu’à attendre un an pour découvrir le dénouement de l’histoire de Smaug et une nouvelle grande bataille en Terre du Milieu.