Fred Cavayé remet ses baskets et ressort le flingue pour une nouvelle course-poursuite dans son 3e film Mea Culpa qui tente de mêler du mieux qu’il peut le meilleur de ses deux précédents. C’est parfois bancal mais quand l’action commence, c’est sacrément efficace.
Dans Mea Culpa il s’intéresse donc à deux flics qui ont vécu un passé douloureux et à moitié secret. Tout va basculer lorsque le fils de l’un d’eux est témoin d’un meurtre. Pour le protéger, ils vont tous les deux partir à la poursuite de ces malfaiteurs, quitte à braver les lois.
D’après une histoire d’Olivier Marchal, Mea Culpa peine pourtant à démarrer. En effet, afin de présenter ses deux personnages qu’il veut torturés, le réalisateur multiplie les flashbacks sur les 15 premières minutes et donne alors une dimension caricaturale de ses héros, parfois à la limite du téléfilm de luxe pour TF1. On n’attend alors pas grand chose sur scénario qui sera évidemment très prévisible avec ses méchants d’Europe de l’Est fréquentant les boites de nuit et roulant en BMW.
Si il échoue dans la dimension psychologique et dans son intrigues (de ce côté, ses deux films précédents étaient plus fouillés), Fred Cavayé n’a toutefois pas perdu le coup de main pour mettre en scène l’action. Car dès que celle-ci démarre, on se fiche alors du scénario et on se laisse emporter par les péripéties des personnages clichés mains humains. Les courses-poursuites et fusillades sont menées tambour battant, que ce soit à pied, en voiture, dans un hangar ou à bord d’un train, on n’a pas vraiment le temps de se reposer et c’est bien la réussite du film qui ne demandait qu’un scénario mieux tenu et tendu pour accéder à la marche supérieure.
On notera également dans ce Mea Culpa la présence des acteurs des deux films précédents du réalisateurs, à savoir Vincent Lindon (le flic torturé qui fera tout pour protéger son fils) et Gilles Lellouche (le flic qui veille sur son collègue et va se prendre tous les coups sur la tête sans sourciller), comme si ce 3e film était un bilan des deux précédents et que le réalisateur bouclait peut-être une trilogie thématique. A côté de ses deux acteurs principaux, le casting de va pas aller très loin mais au moins, le gamin n’est pas l’un de ces boulets tête à claques qui nous sont habituellement offert dans ce genre de film.
A défaut d’un scénario bien foutu, on se consolera donc avec le savoir-faire de Fred Cavayé qui nous emporte dès que l’action commence dans ce Mea Culpa.