Après le succès de la série télévisée, les drôles d’insectes de Minuscule tentent la grande aventure au cinéma avec La Vallée des Fourmis Perdues. Un récit épique à petite échelle, mignon, piquant pour petits et grands.
Depuis 2006, les coccinelles, fourmis et autre mouches s’amusent sur le petit écran avec un joli succès en vidéo. Humour burlesque et gentiment moqueur et plein d’idées au programme de ce petit format techniquement impeccable. Mais les créateurs de la série, Hélène Giraud (fille de Moebius à qui il est d’ailleurs rendu hommage à la fin du film) et Thomas Szabo voyaient aussi plus grand et l’idée leur est donc venue de transposée l’univers de ces sympathiques insectes sur grand écran après un long périple de production.
Ainsi, dans la lignée de la série, les décors son réels (filmés dans les décors grandioses des parcs nationaux des Écrins et du Mercantour) et les insectes animés y sont ajoutés pour raconter l’histoire qui, cette fois, va devoir nous tenir en haleine pendant 1h30. Un vrai défi pour les auteurs qui ont plutôt l’habitude du format court, d’autant plus que le film est muet car les insectes ne parlent pas. Le bruitage (particulièrement travaillé) et l’attitude des personnages ont donc toute leur importance pour nous embarquer.
Heureusement, les auteurs tiennent une histoire qui a de quoi nous faire tenir. Une coccinelle perdue trouve refuge dans ne boite de sucre abandonnée par les humains après un pique-nique. Mais cette boite est emportée par une colonie de fourmis qui a bien l’intention de se régaler … jusqu’à ce que les fourmis rouges, belliqueuses, convoitent aussi ce trésor ! Alors l’aventure devient une véritable course poursuite avant que la guerre ne soit déclarée.
Avec ses insectes mignons comme tout, les auteurs se mettent d’emblée le public dans la poche. Alors que les enfants seront amusés par les gags burlesques des insectes, les plus grands seront quand à eux surpris devant l’échelle à laquelle se passe le film et la véritable aventure intelligente qui est vécue mais surtout par le nombre de références alignées. D’une poursuite à la Star Wars au siège de la fourmilière façon le Seigneur des Anneaux en passant par la maison de Psychose, les clins d’œils sont légion et font immanquablement sourire les connaisseurs. Mais surtout ces références ne sont là qu’en faisant avancer les fourmis sur un parcours semé d’embuches, d’animaux menaçants et d’idées farfelues.
L’inventivité, la bonne humeur et l’intelligence globale de l’entreprise nous fera alors passer à côté des défauts comme certaines situations improbables ou une émotion légèrement superficielle. Nous préférons en effet nous concentrer sur la réussite technique de l’animation et sur la petite aventure vécue avec plaisir et humilité avec ces insectes parfois déjantés, souvent héroïques. Un vrai petit plaisir frenchie à saluer.