Loupé au cinéma à l’automne dernier, revenons aujourd’hui sur le discret Prince of Texas sortant le 5 mars en vidéo.
Le film raconte alors l’histoire d’Alvin et du frère de sa femme qui passent l’été à faire le marquage d’une route le long d’une forêt incendiée. Un isolement que le premier vit plutôt bien pour se recentrer sur l’essentiel tandis que le plus jeune a du mal à se faire à la solitude. Mais tout va voler en éclats, leur relation s’envenimer quand la solitude deviendra trop pesante et surtout, quand Alvin découvrira qu’il a été plaqué par sa femme qui ne supportait plus son absence perpétuelle.
Prince of Texas est ainsi le portrait de deux hommes opposés, ravagés par la solitude et l’isolement, autant que les paysages qu’ils voient chaque jour. On comprend alors aisément ces deux losers qui restent malgré tout attachants. C’est particulièrement le cas de Paul Rudd qui ne s’est jamais montré aussi touchant que dans ce film où il a enfin l’occasion de montrer plusieurs facettes de son talent tandis qu’Emile Hirsch rempli le rôle du jeune chien fou.
Cette histoire simple, courte, mais touchante (en particulier au moment où le héros découvre une maison en ruines) est également bien mise en valeur par le réalisateur avec une photo magnifique et des cadres naturels qui sont là pour rendre justice à la beauté de la nature même lorsque celle-ci est brisée. Instants fugaces éclairés par magie avec poésie, ils font bien naître l’espoir des cendres et destructions qui ont précédé dans cette forêt mais aussi dans l’esprit des personnages, impression renforcée par la musique aérien d’Explosions in the Sky.
Prince of Texas est ainsi un petit road movie rempli d’espoir et de tendresse pour ses personnages et pour une certaine frange de l’Amérique qui s’apprécie avec innocence.
A noter qu’il y a sur le dvd une interview intéressante du réalisateur revenant sur le film et son travail à Hollywood.