[ #1 Chronique SF] Rencontres du Troisième Type réalisé par Steven Spielberg

Par Kevin Halgand @CineCinephile

"Des faits étranges se produisent un peu partout dans le monde : des avions qui avaient disparu durant la Seconde Guerre mondiale sont retrouvés au Mexique en parfait état de marche, un cargo est découvert échoué au beau milieu du désert de Gobi.
Dans l’Indiana, pendant qu’une coupure d’électricité paralyse la banlieue, Roy Neary, un réparateur de câbles, voit une "soucoupe volante" passer au-dessus de sa voiture. D’autres personnes sont également témoins de ce type de phénomène : Barry Guiler, un petit garçon de quatre ans, est réveillé par le bruit de ses jouets qui se mettent en route.
Cherchant à savoir d’où proviennent ces ovnis, Roy Neary se heurte aux rigoureuses consignes de silence imposées par le gouvernement fédéral. Obsédé par ce qu’il a vu et hanté par une image de montagne qu’il essaie désespérément de reconstituer, il est abandonné par sa femme Ronnie et ses enfants. Il n’y a que Jillian, la mère de Barry, qui le comprenne.
Parallèlement à ces événements, une commission internationale conduite par le savant français Claude Lacombe s’efforce d’en percer le mystère. Une évidence s’impose bientôt à eux : une forme d’intelligence extraterrestre tente d’établir un contact avec les Terriens."

Qui ne sait jamais posé la question sur l’existence des extraterrestres ? Beaucoup ont leur avis caché dans un coin de leur tête, mais cela reste un sujet assez flou. Vont-ils nous rendre visite d’une façon pacifique ou plutôt conquérir la terre ?

Rencontres du troisième type est un film de science-fiction écrit et réalisé par Steven Spielberg. LE tout premier film de science-fiction de Spielberg si l’on peut dire. Celui-ci marquera le début d’un univers cinématographique important de notre cher réalisateur. Replaçons-nous dans le contexte de l’époque, en novembre 1977, environ six mois après la sortie du célèbre Star Wars Un Nouvel Espoir. Les extraterrestres de la galaxie lointaine, très lointaine on les connaît, mais quand est-il de notre galaxie ? De notre très chère planète Terre ?

Steven Spielberg nous amène avec lui dans un long-métrage usant différents personnages. On retrouve tout d’abord toute une équipe de chercheurs, enquêtant sur des faits paranormaux. Puis la jeune Jillian, vivant seul avec Barry, son fils de 3 ans. Ce n’est qu’un peu plus tard que l’on découvre Roy, jeune électricien de la classe ouvrière, devant intervenir sur le terrain suite à un problème sur une ligne haute tension. Chaque personnage  a son caractère et leurs différences. Et pourtant, ils vont tous être liés par le même événement, l’apparition d’ovnis dans le ciel. La rencontre ne se limite donc pas à l’espèce inconnue, elle va également rassembler des êtres humains. On peut donc penser que Spielberg nous livre une certaine critique de la société des années 70, consommateur en masse abruti par leurs télévisions.

Le scénario n’est pas des plus compliqué. Tout se met en place dès le début et l’on comprend vite où chacun des personnages veut en venir. Roy et Jillian sont sans cesse obnubilés par une forme étrange alors que les chercheurs sont quant à eux intrigués par une sonorité étonnante. Que cherchent à nous dire ces fameux visiteurs ?

Là où le  film séduit le plus, c’est sur le traitement de son ambiance à la fois par le visuel, mais également par la piste sonore. On retrouve à la fois un sentiment de peur, la peur du nouveau, de ce que l’on ne connaît pas ainsi qu’une certaine appréhension par rapport aux événements surgissant à dans leurs vies. Cependant, l’envie et la curiosité ne peuvent pas nous empêcher d’aller découvrir ce qui se passe derrière tout cela. Spielberg arrive à nous faire ressentir tous ces états via la diversité de ses personnages auquel chaque spectateur peut s’identifier. On se surprendra à rire à plusieurs reprises sur diverses scènes, en partie au milieu des 2h15 que compte le film et heureusement, car le rythme dispose d’un léger coup de mou à ce moment du film, le suspense trainant sur la longueur.

 // Cary Guffey dans le rôle du jeune Bary se montre être l’un des acteurs les plus touchants

Là où le film peut se montrer décevant, c’est sur le traitement de certaines scènes,  ici et là, un peu longues avec des dialogues creux et ennuyants. Le plus choquant reste la bande-son qui est merveilleusement réalisée par John Williams toutefois pas assez présente à mon goût. Mis à part ces quelques détails, le long métrage reste et restera un très bon divertissement avec une dernière partie riche en action et en rebondissements.  Rencontres du troisième type est un beau film, le visuel est là, cependant, ne vous attendez pas à un film regorgeant d’effets spéciaux. Ces derniers sont juste là où le long-métrage en a besoin, à savoir peu fréquemment. Et cette loi s’applique à tout le film, puisque Steven Spielberg n’a pas cherché à trop en faire, en mettant en scène un film qui mise avant tout sur son ambiance oppressante et son dosage très efficace entre action, dialogues pour l’avancement de l’histoire et humour.

Ce qui se perd aujourd’hui, ce sont des finals comme celui dont dispose ce fil. Il s’agit d’une fin quelque peu frustrante, car on aimerait en découvrir d’avantage, mais c’est avant tout une fin qui laisse libre court à notre imagination afin que l’on puisse en débattre, émettre des hypothèses sur la suite des événements et pourquoi même s’inventer une suite.

Par @Clemaul